“C’est un rêve qui va devenir réalité”, explique Hanin, les larmes aux yeux, le voile couvert par un grand drapeau palestinien. La jeune femme a répondu à l’appel de l’Organisation de libération de la Palestine pour soutenir devant le siège des Nations unies à Beyrouth la demande d’Etat palestinien à l’ONU, demain.
“Ce n’est pas seulement un acte symbolique. Cela va montrer au monde entier qu’il y a un Etat nommé Palestine qui est sous occupation. En devenant un Etat, nous aurons davantage de recours juridiques, les Israéliens seront jugés pour leurs actes”, poursuit la jeune femme.
Des avis partagés
A Chatila, un camp en périphérie de Beyrouth, où des milliers de Palestiniens vivent dans la misère, les avis sont partagés. “J’espère que ce nouvel Etat nous permettra d’aller rendre visite à nos proches en Palestine. J’aimerais aller prier dans les lieux saints à Jérusalem. Mais nous ne savons pas vraiment ce qui se passera après la décision à l’ONU. Les institutions internationales ne nous ont jamais rien apporté de bon”, estime Hana, 32 ans.
A Chatila, un camp en périphérie de Beyrouth, où des milliers de Palestiniens vivent dans la misère, les avis sont partagés. “J’espère que ce nouvel Etat nous permettra d’aller rendre visite à nos proches en Palestine. J’aimerais aller prier dans les lieux saints à Jérusalem. Mais nous ne savons pas vraiment ce qui se passera après la décision à l’ONU. Les institutions internationales ne nous ont jamais rien apporté de bon”, estime Hana, 32 ans.
Karim, professeur dans le camp de Sabra, est plus pessimiste. “Créer un Etat sans frontières acceptées par tous, sans indépendance, sans libertés, ça n’a pas de sens.” Le professeur s’inquiète du sort des réfugiés palestiniens au Liban, qui seraient environ 300 000. “Si cet Etat est créé dans les frontières de 1967, que deviendront les réfugiés qui sont pour la plupart arrivés en 1948 ? Nous ne serons plus réfugiés palestiniens au Liban, mais seulement Palestiniens vivant au Liban, sans droits, sans possibilité de retour, sans l’aide des organisations de réfugiés”, affirme l’instituteur.
Yasmine, une étudiante en journalisme, se montre encore plus méfiante. “Cet Etat aux Nations unies n’en sera pas vraiment un. La vraie Palestine va des rives du Jourdain à la mer, et c’est quand je pourrai retourner vivre à Jaffa, d’où je suis originaire, que j’aurai le sentiment d’avoir retrouvé mes droits”, soutient la jeune fille.
Vers un statut intermédiaire ?
Nicolas Sarkozy a proposé hier, devant l’Assemblée générale des Nations unies, un statut “intermédiaire d’Etat observateur” à l’ONU aux Palestiniens. Le président français a par ailleurs recommandé un calendrier d’un an pour parvenir à “un accord définitif” de paix avec Israël.
Nicolas Sarkozy a proposé hier, devant l’Assemblée générale des Nations unies, un statut “intermédiaire d’Etat observateur” à l’ONU aux Palestiniens. Le président français a par ailleurs recommandé un calendrier d’un an pour parvenir à “un accord définitif” de paix avec Israël.
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