dimanche 25 septembre 2011
samedi 24 septembre 2011
Jour après jour : les négociations sur la Palestine à l'ONU
23 h 18 : Israël "étudie" la proposition de négociation du Quartette. Israël "étudie" la proposition du Quartette de reprendre les négociations de paix avec les Palestiniens, a indiqué un responsable israélien à l'AFP. "Nous sommes en train d'étudier la déclaration" du Quartette, a précisé ce haut responsable israélien.
23 h 14 : Les Palestiniens appellent Israël à reprendre les négociations de paix. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé Israël à "saisir l'occasion offerte par le Quartette" pour le Proche-Orient de reprendre des négociations de paix, l'exhortant à geler la colonisation. "Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités en vertu de la Feuille de route et du droit international mais Israël doit prendre les siennes et arrêter la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est", a déclaré M. Erakat à l'AFP.
22 h 36 : L'Allemagne salue la proposition du Quartette. L'accord intervenu au sein du Quartette "pose la première pierre pour de nouvelles négociations", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel. Cela "confirme la conviction du gouvernement allemand selon laquelle la solution de deux Etats avec à côté de l'Etat d'Israël un Etat démocratique palestinien n'est atteignable que par la voie de négociations", a affirmé Steffen Seibert. "Israël et les Palestiniens sont maintenant en marche pour mettre en application leurs obligations de négociations dans le cadre des délais impartis aussi rapidement que possible et d'entamer un processus crédible et orienté vers un objectif", a-t-il estimé.
22 h 28 : Hillary Clinton appelle les parties à saisir l'offre du Quartette. La chef de la diplomatie américaine, a appelé Israéliens et Palestiniens à "tirer profit" de la nouvelle déclaration du Quartette pour reprendre le dialogue. C'est aux parties de "prendre les prochaines mesures importantes", a dit Mme Clinton, et de "tirer profit de cette opportunité de retourner au dialogue".
21 h 45 : Le Conseil de sécurité débattra de la demande palestinienne lundi après-midi. Le Conseil de sécurité se réunira lundi après-midi pour une première séance de consultations sur la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU, a annoncé l'ambassadeur du Liban, Nawaf Salam, qui préside le Conseil en septembre. M. Salam a précisé qu'il avait transmis la demande palestinienne aux 14 autres Etats membres du Conseil, après l'avoir lui-même reçue du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.
21 h 44 : Le Quartette propose un accord final fin 2012. Le Quartette pour le Proche-Orient a proposé aux Israéliens et aux Palestiniens de reprendre des négociations de paix avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012. Les deux parties se rencontreraient une première fois dans un mois pour établir "un calendrier et une méthode de négociations", at-il proposé.
21 h 43 : L'armée israélienne en alerte à la frontière égyptienne. Des unités israéliennes déployées dans le sud d'Israël, le long de la frontière avec l'Egypte, ont été placées en "état d'alerte renforcé" de crainte d'une "attaque terroriste", a annoncé la porte-parole de l'armée israélienne. "Nous avons renforcé l'état d'alerte à la suite d'informations sur une nouvelle attaque terroriste après celle du 18 août dernier", a déclaré le lieutenant-colonel Avital Leibovitz.
21 h 27 : Une déclaration du Quartette pourrait intervenir vendredi. "J'espère que nous parviendrons à publier une déclaration du Quartette juste après cette réunion et j'espère sincèrement que les parties répondront constructivement à notre déclaration", a déclaré le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon au début d'une réunion avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
20 h 52 : Ban Ki-moon a transmis la demande palestinienne d'adhésion au Conseil de sécurité. Le secrétaire général des Nations unies "a transmis la demande palestinienne à la mission du Liban", qui assure ce mois-ci la présidence tournante du Conseil, a dit un porte-parole onusien, Farhan Haq.
20 h 35 : Le "Quartette" continue à pousser pour des négociations. Les médiateurs du "Quartette" au Proche-Orient sont parvenus à un accord sur une déclaration dont ils espèrent qu'elle ramènera Israël et les Palestiniens aux négociations de paix, ont rapporté des diplomates proches des discussions. Les ministres du Quartette (ONU, Union européenne, Etats-Unis et Russie) doivent se réunir au siège new-yorkais des Nations unies vendredi soir. Ban Ki-moon se joindra à la réunion.
19 h 54 : Nétanyahou à la tribune. Israël et les Palestiniens ne parviendront pas à la paix par le biais de résolutions aux Nations unies mais uniquement par des négociations directes, a déclaré Benyamin Nétanyahou. "Nous tendons la main aux Palestiniens pour rechercher la paix", mais ils "refusent de négocier", a assuré M. Nétanyahou, estimant qu'"à la base du conflit" il y a "le refus des Palestiniens de reconnaître l'Etat juif". "La vérité est qu'Israël veut la paix, la vérité est que je veux la paix", a-t-il poursuivi en ajoutant, comme il l'a fait à plusieurs reprises ces derniers jours, que "nous ne pouvons pas parvenir à la paix par des résolutions de l'ONU." "Rencontrons-nous aujourd'hui aux Nations unies", a lancé pour finir le premier ministre israélien à destination de Mahmoud Abbas.
19 h 38 : Le Hamas dénonce un discours d'Abbas sans substance. Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a vertement critiqué le discours du président palestinien Mahmoud Abbas en faveur de l'admission de la Palestine à l'ONU, le jugeant "sans substance". "Le discours d'Abbas a été un discours émotif qui, s'il est parvenu à présenter la souffrance des Palestiniens, n'a pas montré les moyens de faire face à l'occupation", a déclaré le porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri.
19 h 22 : La demande palestinienne sera traitée "rapidement". La demande d'adhésion palestinienne à l'ONU sera "rapidement" examinée et transmise au Conseil de sécurité, a assuré le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky. "Après réception de la lettre, la procédure appropriée d'examen sera suivie rapidement au secrétariat de l'ONU et elle sera ensuite transmise au président du Conseil de sécurité et au président de l'Assemblée générale", a dit M. Nesirky lors d'un point de presse.
18 h 55 : Abbas demande aux membres du Conseil de sécurité d'accepter cette demande d'adhésion. "J'ai remis au secrétaire général Ban Ki-moon la demande d'adhésion comme membre à part entière des Nations unies de la Palestine sur la base des frontières du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Je demande aux membres du Conseil de sécurité d'accepter cette demande d'adhésion", a lancé le président de l'Autorité palestinienne sous les applaudissements conjugués des diplomates et des Palestiniens massés devant des écrans géants installés dans plusieurs villes du territoire. "Nous ne cherchons pas à isoler ni délégitimer Israël", a-t-il assuré, avant d'énoncer les griefs que son peuple entretient envers les autorités israéliennes. "Tous les efforts et tentatives des parties internationales ont été sapés par les positions du gouvernement israélien, qui ont ruiné les espoirs nés de la reprise des négociations en septembre dernier", a-t-il assuré, regrettant notamment que la colonisation soit en train de "détruire" une solution à deux Etats. Il a ajouté que les Palestiniens continueraient à opposer une "résistance pacifique et populaire" à l'occupation isralienne.
18 h 33 : Washington appelle Abbas à des négociations directes avec Israël. Les Etats-Unis ont appelé le président palestinien Mahmoud Abbas à reprendre des "négociations directes" avec Israël malgré sa demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU. "Quand tous les discours seront terminés aujourd'hui, nous devrons tous reconnaître que la seule voie vers la création d'un Etat passe par des négociations directes. Pas par des raccourcis," a déclaré l'ambassadrice américaine à l'ONU, Susan Rice.
18 h 10 : Mahmoud Abbas se présente à la tribune de l'Assemblée générale. Là même où les chefs d'Etat de la planète se sont succédé depuis plusieurs jours, le président de l'Autorité palestinienne vient plaider, sous des applaudissements nourris, la cause de la reconnaissance. Il s'envolera ensuite pour Ramallah, pendant que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, montera à son tour à la tribune.
17 h 54 : Israël "regrette" la demande d'adhésion. "Nous regrettons la démarche. (…) La seule voie menant à un Etat palestinien passe par des négociations", a déclaré à l'AFP Gidi Shmerling, porte-parole du premier ministre, Benyamin Nétanyahou. "Nous pensons que la seule voie vers une paix véritable passe par des négociations, pas par des actes unilatéraux", a-t-il ajouté.
17 h 46 : La Palestine demande à l'ONU de reconnaître un Etat palestinien. La Palestine a officiellement demandé à devenir le 194e Etat membre des Nations unies. Il était 11 h 46, à New York, (17 h 46 à Paris) quand le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a remis au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, la demande d'adhésion à part entière d'un Etat de Palestine. M. Ban doit maintenant transmettre cette demande pour examen au Conseil de sécurité, comme le prévoit la procédure de l'ONU. Il le fera "vers le milieu de l'après-midi" en remettant le document à la mission libanaise, qui assure la présidence tournante du Conseil. La réponse mettra, elle, plusieurs semaines à arriver.

Mahmoud Abbas et Ban Ki-moon à l'ONU, le 23 septembre.AP/Seth Wenig
8 h 39 : Israël rejette le compromis français. Le porte-parole des affaires étrangères israélien qualifie de "fausse bonne idée" la proposition française d'accorder un "statut intermédiaire d'Etat observateur" pour la Palestine à l'ONU. "Il est impossible de brûler les étapes en accordant un Etat aux Palestiniens, quelle que soit son appellation." Tzvi Hauser, secrétaire du cabinet israélien et proche collaborateur du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a également opposé une fin de non-recevoir à l'initiative de Paris. "Pour Israël, la création d'un Etat palestinien ne peut survenir qu'avec la fin du conflit et de toutes les revendications", a-t-il déploré. Paris a maintenu sa proposition, malgré les "réserves" israéliennes.
2 h 35 : La demande d'adhésion sera bien déposée par Mahmoud Abbas. "Malgré toutes les pressions", en particulier américaines, Mahmoud Abbas remettra bien vendredi à 11 h 35 (17 h 35, heure de Paris) la demande d'adhésion à l'ONU de la Palestine à Ban Ki-moon. M. Ban la transmettra ensuite pour examen au Conseil de sécurité, comme le prévoit la procédure de l'ONU. Le président palestinien s'exprimera devant l'Assemblée générale une heure plus tard. "Puis il rentrera pour étudier les options des Palestiniens lors d'une réunion avec la direction palestinienne, notamment l'initiative présentée par le président Nicolas Sarkozy", a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat.
0 h 30 : La Turquie critique le manque d'engagement français. Le vice-premier ministre turc, Bülent Arinç, compare l'initiative française pour un statut intermédiaire pour les Palestiniens à l'opposition de Nicolas Sarkozy à l'entrée de la Turquie dans l'UE. Ces derniers temps, "il semble que certains pays ont changé leurs idées, en raison de l'influence d'Israël", a déploré Bülent Arinç, lors d'une rencontre avec des journalistes européens.
JEUDI 22 SEPTEMBRE
21 h 20 : La Turquie veut une "pression" sur Israël. Il est "nécessaire de faire pression sur Israël pour faire la paix" avec les Palestiniens, a affirmé le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, devant l'Assemblée générale de l'ONU. Ainsi, la communauté internationale "montrera qu'ils ne sont pas au-dessus des lois", a ajouté le chef du gouvernement turc, pour qui un Etat de la Palestine "doit être reconnu par les Nations unies".
20 h 56 : Van Rompuy appelle à la reprise des négociations. Le président du Conseil européen appelle à la reprise des négociations directes entre Israël et les Palestiniens et souligne que l'Union européenne demeurera "pleinement engagée" dans le processus de paix au Proche-Orient.
19 h 05 : La police israélienne se prépare au discours d'Abbas. Les forces de sécurité israéliennes vont être placées en état d'alerte pour vendredi de crainte de manifestations palestiniennes violentes à l'occasion du discours du président palestinien, Mahmoud Abbas, à l'ONU. La police "va déployer 22 000 hommes dans tout le pays, soit plus des deux tiers de toutes ses forces", a indiqué son porte-parole, précisant que "le niveau d'alerte a été élevé au niveau 3, juste au dessous du niveau 4 d'alerte maximale de temps de guerre".

Des soldats israéliens à proximité d'Al-Ram, entre Ramallah et Jérusalem.AFP/AHMAD GHARABLI
16 h 47 : Un haut fonctionnaire de l'ONU pour une reconnaissance. Le rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens, Richard Falk, appelle les Etats membres des Nations unies à reconnaître la Palestine et exhorte Israël à "écouter la volonté du peuple palestinien".
15 h 35 : Paris refuse de dire quel sera son vote. La France a une nouvelle fois refusé de dire ce que serait son vote au Conseil de sécurité sur la demande d'admission de la Palestine, alors que cinq pays de cette instance (Chine, Russie, Brésil, Liban etAfrique du Sud) se sont déjà déclarés pour et que la majorité requise est de neuf voix sur quinze. "Nous ne voulons pas nous placer dans la situation d'un vote au Conseil de sécurité" et "la question de savoir quel pourrait être le vote de la France ne se pose pas, puisque le vote n'est pas programmé", a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères. Le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, avait ajouté mercredi à New York que les efforts français visaient "précisément à ce que la question ne se pose pas au Conseil de sécurité".
Les Palestiniens ont besoin encore de quatre voix pour obtenir la majorité requise au Conseil de sécurité pour l'adoption d'un texte, sous la condition qu'aucun membre permanent n'oppose son veto lors de la procédure. La position de la France revêt à cet égard une dimension très importante, car elle pourrait influencer des pays comme la Bosnie, le Portugal ou le Gabon. Les autres membres indécis du Conseil ou n'ayant pas révélé leur position sont la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Inde et le Nigeria. La Colombie a annoncé qu'elle s'abstiendrait et les Etats-Unis ont menacé de mettre leur veto à la demande palestinienne.
6 h 49 : Lieberman satisfait du discours d'Obama. Le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, s'est dit satisfait du discours prononcé à l'ONU par le président Barack Obama. "Ce discours a indiqué aux Palestiniens qu'il n'y a pas de raccourci […]. J'espère qu'il les convaincra de revenir à la réalité et de reprendre des négociations de paix" avec Israël, a déclaré M. Lieberman.
MERCREDI 21 SEPTEMBRE
22 h 51 : Clinton va rencontrer Abbas et Nétanyahou. La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, va rencontrer mercredi soir à New York le président palestinien, Mahmoud Abbas, puis le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a indiqué une source au sein du département d'Etat. La recontre avec M. Abbas interviendra après l'entretien de celui-ci avec le président américain, Barack Obama.
20 h 57 : Pas de vote au Conseil de sécurité avant "plusieurs semaines", selon Alain Juppé. "Il s'écoulera probablement plusieurs semaines et ces semaines pourront être mises à profit pour développer une stratégie", ce qui donnera le temps d'éviter une confrontation, a déclaré le ministre des affaires étrangères français à New York.
20 h 21 : Les Palestiniens attendront la réponse du Conseil de sécurité avant d'aller à l'Assemblée générale. Les Palestiniens sont prêts à "donner du temps" au Conseil de sécurité pour évaluer leur demande d'admission d'un Etat de la Palestine à l'ONU, déclare mercredi le négociateur palestinien, Nabil Chaath. "Le président Mahmoud Abbas ne veut que personne ne nous soupçonne de manque de sérieux si nous nous adressons aux deux instances en même temps. Il donnera donc du temps au Conseil de sécurité pour examiner notre demande d'admission pleine, avant d'aller à l'Assemblée générale", a-t-il déclaré à la presse.
19 h 25 : Réaction socialiste. Dans un communiqué, Harlem Désir, premier secrétaire du PS par intérim, écrit que "la position de Nicolas Sarkozy est en retrait par rapport à la position diplomatique traditionnelle de la France". Le PS "appelle la France et l'Europe à reconnaître l'Etat palestinien pour avancer vers la paix et la réconciliation entre les peuples israélien et palestinien".
18 h 58 : Les Palestiniens étudient de "manière positive" les propositions de Sarkozy. "Nous apprécions les idées exposées dans le discours du président français Nicolas Sarkozy, qui seront étudiées de manière approfondie et positive par les dirigeants palestiniens", a déclaré Yasser Abed Rabbo, secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
18 h 46 : Le Liban soutient le projet d'admission d'un Etat de la Palestine à l'ONU. Le Liban "soutiendra les efforts" des Palestiniens "visant à obtenir la reconnaissance de l'Etat de la Palestine et [son admission] comme membre à part entière des Nations unies", a déclaré le président libanais, Michel Sleimane, dans son discours devant l'Assemblée générale.
17 h 45 : Nicolas Sarkozy à la tribune de l'ONU. Dans son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président français plaide en faveur d'un "statut intermédiaire d'Etat observateur" pour la Palestine, comparable à celui du Vatican. "Nous sommes aujourd'hui devant un choix très difficile. Chacun sait bien qu'une reconnaissance pleine et entière du statut d'Etat membre de l'ONU ne peut être obtenue dans l'immédiat pour la Palestine", dit Nicolas Sarkozy pour justifier cette position jugée largement insuffisante par la partie palestinienne.
Ce statut serait selon lui transitoire, en attendant un "accord définitif" sur le futur Etat palestinien, qu'il juge possible d'ici un an. M. Sarkozy propose, pour respecter ce délai, une feuille de route censée sortir le processus de paix israélo-palestinien de l'ornière : reprise des négociations d'ici un mois, accord sur les frontières et la sécurité dans six mois, accord définitif dans un an. Le chef de l'Etat suggère d'accueillir dès cet automne à Paris une conférence des donateurs. "L'objectif ultime de la négociation de paix doit être la reconnaissance mutuelle de deux Etats nations pour deux peuples, établis sur la base des lignes de 1967 avec des échanges de territoires agréés et équivalents", déclare-t-il dans ce discours entièrement consacré à cette question.
>> Retrouvez le compte rendu de l'intervention de Sarkozy sur le blog d'Arnaud Leparmentier, journaliste au Monde.
17 h 15 : Rencontre Obama-Nétanyahou. Le président des Etats-Unis et le premier ministre israélien se rencontrent en tête-à-tête en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, à New York.
17 heures. L'Autorité palestinienne répond à M. Obama. En réaction au discours du président Obama à l'ONU, la présidence palestinienne affirme que "la fin de de l'occupation israélienne et un Etat palestinien sont la seule voie vers la paix".
16 h 47 : M. Obama dit son hostilité à l'initiative palestinienne. "Je suis convaincu qu'il n'existe pas de raccourci à la fin d'un conflit qui persiste depuis des décennies. La paix ne viendra pas de déclarations et de résolutions à l'ONU. Si c'était aussi facile, cela aurait déjà eu lieu à l'heure actuelle", déclare le président américain à la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU. Une façon de confirmer que les Etats-Unis, proches alliés d'Israël, opposeront leur veto au Conseil de sécurité à toute demande d'admission à l'ONU d'un Etat palestinien. "Il y a un an, j'ai souhaité une Palestine indépendante à cette tribune, a reconnu M. Obama. Je croyais, et je crois toujours, que les Palestiniens méritent leur propre Etat. Mais j'ai aussi dit qu'une paix véritable ne peut être obtenue qu'entre les Israéliens et les Palestiniens eux-mêmes."

Barack Obama à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies, le 21 septembre.AP/Richard Drew
15 h 24 : M. Abbas au Conseil de l'Europe début octobre. Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'adressera à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE) le 6 octobre, annonce l'organisation paneuropéenne basée à Strasbourg. Deux jours auparavant, cette Assemblée se sera prononcée sur la demande de statut de "partenaire pour la démocratie" présentée par le Conseil national palestinien.
15 h 17 : Ban Ki-moon appelle à mettre fin à l'impasse. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelle de ses vœux un effort international pour mettre fin à "l'impasse" au Proche-Orient. Dans son discours d'ouverture de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies, M. Ban promet que, pour leur part, les Nations unies s'efforceront "sans relâche" de faire avancer le processus de paix israélo-palestinien.
14 h 12 : Le PCF demande à M. Sarkozy de soutenir la démarche palestinienne. Dans une lettre rendue publique mercredi, le Parti communiste français demande à Nicolas Sarkozy que la France soutienne la demande de l'autorité palestinienne d'obtenir "un siège d'Etat membre de plein droit à l'ONU" et reconnaisse "l'Etat de Palestine dans les frontières de 1967". Dans un texte publié mercredi dans L'Humanité, une soixantaine de personnalités, dont Stéphane Hessel, José Bové et Jean-Luc Mélenchon, appellent aussi à la reconnaissance de l'Etat palestinien.
11 h 05 : Avigdor Lieberman avertit que la demande d'adhésion à l'ONU ne restera pas sans réponse. "Il faudra voir comment les choses vont évoluer (...) Nous disposons de suffisamment d'outils pour faire face", déclare le ministre nationaliste à la radio militaire, interviewé de New York. M. Lieberman exclut par ailleurs tout gel de la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
11 heures : Des milliers de Palestiniens manifestent dans les grandes villes de Cisjordanie. Ces cortèges défilent notamment à Ramallah, le siège de l'Autorité palestinienne, à Naplouse et à Hébron, les trois principales villes de Cisjordanie, pour soutenir la demande d'admission d'un Etat de la Palestine à l'ONU.
MARDI 20 SEPTEMBRE
19 h 32 : Aucun progrès du Quartet. Le Quartet pour le Proche-Orient (Etats-Unis, ONU, Russie, UE) n'a fait aucun progrès dans la rédaction d'une déclaration visant à relancer les négociations israélo-palestiniennes, indique à la presse le secrétaire au Foreign Office britannique, William Hague.
19 h 7 : M. Nétanyahou lance un dernier appel à un dialogue bilatéral. Le premier ministre israélien appelle de nouveau les Palestiniens à reprendre des négociations de paix avec Israël, plutôt que de demander l'adhésion à l'ONU d'un Etat palestinien. "La voie de la paix passe par le dialogue et non par des déclarations unilatérales", a répété M. Nétanyahou devant les députés et les élus locaux de son parti, le Likoud, avant de s'envoler pour New York.
18 h 22 : Marches de colons israéliens en Cisjordanie, incidents près de Naplouse. Des groupes de colons et militants nationalistes israéliens ont organisé des marches à travers la Cisjordanie pour dénoncer la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU. "C'est notre terre et il n'y aura jamais un Etat palestinien dans la patrie du peuple juif", a déclaré le député d'extrême droite Michael Ben Ari, qui a pris la tête d'un petit cortège de la colonie de Beit El, près de Ramallah. D'autres rassemblements, peu nombreux et attirant surtout des jeunes, ont eu lieu en Cisjordanie occupée, à Kyriat Arba, une implantation voisine d'Hébron, et à Itamar, près de Naplouse.
Dans l'après-midi, des affrontements ont opposé une centaine de colons à des Palestiniens du village d'Asira Al-Qibiliya, au sud de Naplouse. Selon les villageois, un groupe de colons originaires de l'implantation voisine de Yitzhar, un bastion nationaliste et religieux, a attaqué le village et caillassé des maisons palestiniennes. Les gardes-frontières et des soldats israéliens ont eu recours à des tirs de balles en caoutchouc et de grenades lacrymogènes pour séparer les belligérants.
17 h 54 : Hugo Chavez écrit à Ban Ki-moon. Le président vénézuélien, Hugo Chavez, a transmis mardi une lettre au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour appuyer l'initiative palestinienne. "Le Venezuela soutient le droit de la Palestine à devenir un Etat libre, souverain et indépendant", écrit-il, appelant à "un acte de justice envers un peuple qui porte depuis des temps immémoriaux toutes les souffrances et les peines du monde". M. Chavez, qui se soigne d'un cancer à Cuba, ne sera pas présent à New York cette semaine.
17 heures : Intenses tractations diplomatiques. Les chefs d'Etat continuent à arriver à New York pendant que les diplomates multiplient les réunions pour tenter d'éviter une "confrontation" vendredi. Les Occidentaux, notamment, craignent que l'initiative palestinienne n'entraîne un regain de tension sur le terrain. Carl Bildt, ministre des affaires étrangères suédois, dit son inquiétude sur son compte Twitter :

Carl Bildt sur Twitter.DR
15 h 16 : L'Autorité palestinienne demande à Washington d'évoluer. Ryad Al-Maliki, le ministre des affaires étrangères palestinien, demande aux Etats-Unis de réviser leur position pour se ranger avec "la majorité" des pays favorables à la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU.

Mahmoud Abbas s'apprête à rencontrer Catherine Ashton, le 20 septembre.AP/Andrew Burton
13 h 34 : La question de la reconnaissance agite les politiques français. Le groupe PS de l'Assemblée a présenté une proposition de résolution dans laquelle il "appelle la France à reconnaître un Etat palestinien viable et souverain aux côtés de l'Etat d'Israël, dont le droit à l'existence et à la sécurité doit être pleinement reconnu et garanti". "Il est important que les choses bougent", déclare Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS, lors d'un point de presse.Le groupe communiste et apparentés doit présenter, mercredi, une proposition de résolution identique. Une centaine de députés et de sénateurs, sous la conduite des présidents des groupes d'amitié France-Israël des deux assemblées, Claude Goasguen (UMP) et Jean-Pierre Plancade (divers droite), ont en revanche signé une lettre ouverte dans laquelle ils demandent à Nicolas Sarkozy "de s'opposer à la résolution visant à imposer de façon unilatérale la reconnaissance d'un Etat palestinien".
>> Lire l'éclairage sur "La prudente position propalestinienne d'Eva Joly"
12 h 22 : Pékin "comprend" les aspirations palestiniennes. Le ministère des affaires étrangères chinois dit comprendre et soutenir la volonté palestinienne d'obtenir la reconnaissance par l'ONU d'un Etat à part entière, sans aller jusqu'à préciser la position de Pékin en cas de vote du Conseil de sécurité sur la question.
5 h 11 : Concertations russo-américaines. Hillary Clinton, la chef de la diplomatie américaine, et son homologue russe, Sergueï Lavrov, ont travaillé lundi soir à une possible déclaration du quartet pour le Proche-Orient, a fait savoir un haut responsable américain : "Ils n'ont pas évoqué une formulation particulière, ni examiné des lignes de texte. Ils ont examiné les éléments qui seront nécessaires, de leur point de vue, non seulement dans le contexte de cette semaine à New York, mais [aussi] pour s'occuper d'un conflit qui dure depuis des décennies."
0 h 31 : L'Autorité palestinienne affine sa stratégie. Le président palestinien Mahmoud Abbas veut d'abord obtenir une décision du Conseil de sécurité sur la demande d'adhésion à l'ONU d'un Etat de la Palestine avant d'envisager "d'autres options", annonce lundi le négociateur palestinien, Nabil Chaath. Les Palestiniens pourraient dans un deuxième temps se tourner vers l'Assemblée générale pour devenir Etat non membre de l'ONU.
0 h 25 : Vers une rencontre Nétanyahou-Abbas. "Benyamin Nétanyahou est intéressé par une rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne à New York", affirme un communiqué du bureau du premier ministre israélien.
LUNDI 19 SEPTEMBRE
23 h 19 : Washington tente de dissuader Abbas. Les Etats-Unis sont engagés dans un effort de "diplomatie extrêmement intensive" pour tenter d'éviter une confrontation autour d'une demande d'adhésion d'un Etat de la Palestine à l'ONU, déclare la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. "Quoi qu'il advienne ou pas cette semaine, cela ne produira pas le type de résultat que tout le monde espère."
18 h 52 : Le Hamas joue la discrétion et l'unité. Le mouvement islamiste Hamas annonce avoir conclu un accord avec son rival du Fatah pour ne pas organiser de manifestations à Gaza à l'occasion de la demande d'adhésion à l'ONU, afin d'éviter des divisions.
18 h 18 : M. Abbas confirme une initiative pour vendredi. Mahmoud Abbas a confirmé au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, son intention de soumettre vendredi une demande d'adhésion à l'organisation, indique le porte-parole de M. Ban, Martin Nesirky.

Mahmoud Abbas et Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, le 19 septembre.Reuters/JESSICA RINALDI
15 heures : M. Juppé craint le statu quo. Le statu quo entre Israël et la Palestine n'est pas acceptable, estime le ministre des affaires étrangères français, Alain Juppé : "Si les Etats-Unis opposent leur veto, rien ne se passera, sauf la reprise des violences, parce que la population palestinienne sera frustrée."

Devant le siège des Nations unies, le 19 septembre.AFP/SPENCER PLATT
8 h 30 : M. Abbas craint pour l'après. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, déclare s'attendre à des jours difficiles après la demande d'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU. S'adressant aux journalistes dans l'avion qui le transporte à New York, M. Abbas assure que le peuple palestinien et sa direction s'attendent à une "situation très difficile" après le 23 septembre. M. Abbas, arrivé lundi à l'aube à New York, a aussi appelé Israël à "reconnaître un Etat palestinien" et à ne pas "laisser passer l'occasion pour la paix". Israël a d'ores et déjà rejeté cette demande, le bureau du premier ministre, Benyamin Nétanyahou, déclarant dans un bref communiqué que "la paix ne s'obtiendra pas par une démarche unilatérale à l'ONU".
>> Lire la note du blog "Guerre et Paix" : "Combien coûterait une reconnaissance à l'ONU ?"
Les Palestiniens aspirent à leur "Printemps" mais craignent des sanctions
afp.com/Stan Honda
RAMALLAH (Territoires palestiniens) - La plupart des Palestiniens veulent croire à leur "Printemps", au lendemain de leur démarche historique aux Nations unies, mais ils redoutent également un retour de flamme de la part d'Israël et des Etats-Unis.
A Ramallah, capitale politique de la Cisjordanie, on se félicitait de la détermination et la pugnacité du président Mahmoud Abbas à la tribune de l'ONU malgré les incertitudes, les pressions et les divisions internes qui entourent la reconnaissance internationale d'un Etat palestinien.
"La Palestine est ressuscitée", résumait samedi le quotidien Al-Ayyam.
Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées vendredi dans les villes autonomes de Cisjordanie pour acclamer le chef palestinien qui annonçait avoir remis "la demande d'adhésion de la Palestine sur la base des lignes du 4 juin 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale" au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.
Ces rassemblements se sont déroulés sans violences, dans une ambiance de fête, les dirigeants palestiniens ayant appelé à des manifestations pacifiques, à l'intérieur des villes, et disant avoir appris les leçons de l'échec de la deuxième Intifada armée qui fit reculer leur cause sur la scène internationale.
Dans la bande de Gaza, en revanche, le discours "historique" à l'ONU n'a reçu guère d'écho dans la rue.
Le Hamas, au pouvoir dans cette enclave, désapprouve la requête de Mahmoud Abbas devant l'ONU et jugé son discours "sans substance".
Dans les rues de Gaza, pourtant, les opinions étaient plus nuancées entre la satisfaction discrète, pour nombre de Gazaouis et les partisans du Fatah, et l'indifférence pour les autres.
Dans l'avion qui le ramenait de New York à Amman, M. Abbas s'est engagé à ouvrir "un dialogue approfondi" avec le Hamas. "Certains responsables du Hamas se sont opposés à la démarche de la direction palestinienne et ont émis des réserves, mais dans l'ensemble, j'ai reçu des soutiens au sein de dirigeants" de ce mouvement, a-t-il dit à des journalistes.
De fait, Mahmoud Abbas jouit d'un vif regain de popularité depuis qu'il a tenu tête à l'administration Obama qui a tenté jusqu'à la dernière minute de le dissuader de saisir le Conseil de sécurité.
"Abou Mazen (le nom de guerre de Mahmoud Abbas) a prononcé un discours important et courageux à tous égards, en qualité de leader du mouvement de libération, de président du peuple arabe palestinien et d'homme d'Etat", soulignait Adel Abdelrahmane, l'éditorialiste du journal de l'Autorité palestinienne, Al-Hayat Al-Jadida.
"C'est l'heure du Printemps palestinien... L'heure de l'indépendance", exultait le quotidien de Jérusalem-Est, Al-Qods, au-dessus d'une photo du dirigeant palestinien brandissant la lettre officielle de demande.
Mais après la fête, les habitants de Cisjordanie rencontrés samedi, s'ils se disaient fiers du "discours historique" de leur président, appréhendaient des mesures de rétorsion israéliennes.
"Le pire scénario serait des pressions et des sanctions économiques, qu'elles viennent d'Israël ou des Etats-Unis", admettait Ghassan Zawahri, un chauffeur de taxi de 25 ans.
Selon un sondage, 78% des Palestiniens escomptent des sanctions économiques et politiques israéliennes. 64% sont persuadés que Washington fera de même.
Sur le plan politique, le Quartette pour le Proche-Orient (ONU, Etats-Unis, UE et Russie) a proposé aux Palestiniens et aux Israéliens de reprendre des négociations de paix avec l'objectif d'aboutir à un accord final fin 2012.
Le calendrier avancé "n'est pas sacré", a répondu le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon.
La direction palestinienne, elle, a promis d'étudier le communiqué du Quartette à son retour à Ramallah, mais le président Abbas a réitéré ses demandes de gel de la colonisation israélienne et de discussions basées sur les frontières de juin 1967 (c'est-à dire sur un Etat englobant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est).
Les Palestiniens aspirent à leur "Printemps" mais craignent des sanctions
Le petit Ibrahim 12 ans, frappé par un drone israélien en août dernier
Le petit Ibrahim 12 ans, frappé par un drone israélien en août dernier, vient de mourir à l’hopital dans des conditions de souffrance atroces. Son frère Mohamed, 14 ans, qui jouait avec lui au même moment, est toujours hospitalisé dans un état critique : il n’a plus de chair sur les jambes, ni sur l’abdomen, le reste de son corps est brûlé, et il a un testicule en moins. Ce sont ces drones, qui lancent des missiles carnassiers et déchiquètent les enfants, que la France achète à Israël.
The small Ibrahim 12 years, struck by an Israeli drone last August, has died in hospital in conditions of appalling suffering. His brother Mohamed, 14, who played with him at the same time, remains hospitalized in critical condition: he has more flesh on the legs or the abdomen, the rest of his body is burned, and has one testicle and less. These are the drones that fire missiles and shred carnivorous children, that France buys Israel.
Mahmoud Abbas
Mahmoud Abbas (محمود عباس), né le 26 mars 1935 à Safed en Galilée, et plus connu sous son nom de guerre d’Abou Mazen (ابو مازن), est le président de l’Autorité palestinienne depuis janvier 2005 et le Secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine. Il a également occupé le poste de Premier ministre de l’Autorité palestinienne sous la présidence de Yasser Arafat.
Au début de l’année 2003, du fait qu’Israéliens et Américains ont indiqué leur refus de négocier avec Yasser Arafat, Abbas commence à se faire connaître en tant que candidat pour un rôle de dirigeant palestinien.
Étant l’un des membres fondateurs du Fatah, Mahmoud Abbas atteint un haut degré de crédibilité dans la société palestinienne. Sa candidature au poste de Premier ministre est renforcée par le fait qu’aucune autre personne ne semblait recevable. Son principal concurrent, Marwan Barghouti, centriste laïc mais appuyé en sous-main par une partie des forces politiques palestiniennes et qui dans les sondages arrivait en deuxième position, distançant de loin les cinq autres candidats, est arrêté par Israël et mis en prison.
La réputation d’Abbas joue en sa faveur et Yasser Arafat doit subir la pression de la législature palestinienne pour le nommer Premier ministre. Le 19 mars 2003, Mahmoud Abbas devient Premier ministre de l’Autorité palestinienne.
Au début, Yasser Arafat essaye de minimiser le nouveau poste de premier ministre, mais il est obligé par la suite de laisser à Abbas un certain degré de pouvoir. Cependant, les limites du pouvoir entre les mains d’Abbas en tant que premier ministre continuent à être la source de nombreux conflits entre ce dernier et Yasser Arafat concernant la répartition des pouvoirs. Abbas doit souvent menacer de démissionner de son poste s’il n’obtient pas plus de contrôle sur l’administration de l’Autorité palestinienne. Au début du mois de septembre 2003, Abbas confronte le parlement de l’Autorité palestinienne à ses problèmes. Les États-Unis et Israël accusent Yasser Arafat de rabaisser Abbas et son gouvernement.
Parallèlement, Abbas entre en conflit avec des groupes militants palestiniens, notamment le Jihad islamique et le Hamas. Son approche politique est diamétralement opposée à la leur, très dure. Au début, il se refuse d’employer la force contre les militants afin d’éviter une guerre civile et, à la place, tente des négociations. Celles-ci réussissent partiellement, ayant pour résultat un engagement des deux groupes à honorer un cessez-le-feu palestinien unilatéral. Mais la violence et les attaques reprennent des deux côtés, et forcent Abbas à mettre en place des limites à ces groupes afin de confirmer la position de l’Autorité palestinienne sur le processus mis en place pour la paix.
Tout ceci mènera à une lutte entre Yasser Arafat et Abbas au sujet du commandement des troupes des services de sécurité palestiniennes.
Il continue de gérer les affaires courantes jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur, Ahmed Qoreï, élu le 7 octobre 2003.
À la suite de sa démission, Abbas tâche de se faire oublier mais, en janvier 2004, il est aperçu dans la bande de Gaza en train de discuter avec des factions palestiniennes.
Dans une interview à Newsweek le 13 juin 2004, Mahmoud Abbas révèlera les raisons principales de sa démission, il annonce qu’il craignait pour sa vie à cause de protestations de plus en plus hostiles face à sa conduite lorsqu’il était encore Premier ministre. Lorsque le journaliste lui demande « Combien de protestations ont été incitées par le président Yasser Arafat ? », il répond, « Je ne citerai personne qui puisse être en rapport avec ces protestations. Mais comprenez que je n’ai eu aucun rapport avec le Président au sujet de ma démission à ce jour. »
Dès le 13 janvier, dans la semaine même de l’élection, des activistes palestiniens tuent six Israéliens dans une attaque contre le poste-frontière de Karni entre Israël et la bande de Gaza. L’attentat est revendiqué, comme une action conjointe, par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, par la branche militaire du Hamas, par les Bataillons de Saladin, par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, un mouvement de la mouvance du Fatah, le propre parti de Mahmoud Abbas. Le poste-frontière de Karni est particulièrement stratégique, car il est le seul point d’entrée des marchandises qui ravitaillent la bande de Gaza et les 1,5 million de Palestiniens qui y vivent.
Mahmoud Abbas, qui a condamné cet attentat, se dit partisan de la fin de la lutte armée et de la démilitarisation de l’intifada qu’il qualifie de contre-productive, car selon ses propos, le seul résultat tangible de quatre années et demie d’attentats et d’attaques a été d’accroître le poids de l’occupation et la souffrance du peuple palestinien, mais il dira aussi à Sharon que la fin de l’occupation qui dure bientôt depuis trente-huit ans est la clé de la paix. Les barrages israéliens installés partout en Cisjordanie rendent la vie insupportable, font gonfler le chômage de 55 %, obligeant la moitié de la population palestinienne à vivre au-dessous du seuil de pauvreté.
Le 26 janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes face au Fatah. Mahmoud Abbas lui demande donc de former le prochain gouvernement et nomme Ismaël Haniyeh en tant que Premier ministre.
Le 14 juin 2007, Mahmoud Abbas limoge Ismaël Haniyeh suite à une tentative violente de prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza. Il décrète l’état d’urgence et, le lendemain, désigne l’indépendant Salam Fayyad comme nouveau chef du Gouvernement.
Début octobre 2009, le gouvernement de Mahmoud Abbas demande le retrait de vote du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour condamner le comportement de l’État hébreu durant la Guerre de Gaza. Ce projet de vote faisait suite au rapport du Juge Richard Goldstone. Le rapport accuse notamment Israël et des groupes armés palestiniens de « crimes de guerre », commis lors des vingt-deux jours de l’offensive militaire israélienne lancée à la fin décembre 2008 pour mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes vers Israël. Le retrait du projet de vote provoqua un tollé de protestations et de condamnations au sein de groupes politiques palestiniens (y compris au Fatah de Mahmoud Abbas) et même de la part de plusieurs organisations humanitaires mondiales.
La cause du retrait aurait été obtenu suite à des pressions américaines et israéliennes sur l’Autorité Palestinienne. Hillary Clinton, cheffe de la diplomatie américaine, aurait téléphoné à deux reprises à Mahmoud Abbas pour le contraindre à abandonner le projet par crainte de mauvaises conséquences sur les négociations de paix avec Israël.
Des pressions économiques ne seraient pas exclues notamment la création d’une nouvelle société de télécommunications où Tareq Mahmoud Abbas (fils de Mahmoud Abbas) et Salam Fayyad seraient de grands actionnaires.
Selon Samy Abou Zohri, un des porte-parole du Hamas : « Mahmoud Abbas a été élu à la tête de l’autorité palestinienne, et non pas du peuple palestinien. Il lui faut donc entamer au plus vite le dialogue avec les autres composantes palestiniennes, dont le Hamas (…) La résistance palestinienne n’a rien à voir avec le processus politique. L’intifada n’a pas été déclenchée par un individu, et ne sera pas arrêtée par un individu. Cette décision sera prise collectivement, autour d’une table et non pas en faisant des déclarations devant les caméras. »
Il semblait que les mouvements islamistes, comme le Hamas et le Jihad islamique palestinien qui sont proches de la population et savent combien cette intifada est de plus en plus dure et insupportable pour la population palestinienne, ne seraient pas opposés à une trêve avec Israël. Mais ils voulaient non seulement être associés aux futures négociations, mais obtenir une place politique de choix dans le futur État palestinien, et éviter d’être marginalisés par la fin des opérations armées, afin de garder leur popularité auprès des couches populaires palestiniennes.
Enfin, dans le cadre du Fatah, le nouveau Président allait devoir engager une réforme en profondeur de l’organisation, car elle est minée depuis des années par la corruption généralisée et les luttes internes. De nombreux adversaires de Mahmoud Abbas, craignent que la fin de l’intifada et la démilitarisation, ne les prive de leur pouvoir et de leurs ressources, et donc de leur influence au sein du mouvement créé par Yasser Arafat.
Du point de vue d’Ariel Sharon, son objectif de désengagement de la bande de Gaza — comme l’a révélé son conseiller Dov Weisglass — est destiné à conférer un statut permanent aux implantations de Cisjordanie afin de les annexer, alors que pour Mahmoud Abbas, la poursuite de la colonisation et celle de la construction du Mur sur les terres du futur État palestinien dans le but de légaliser les annexions en Cisjordanie empêchent tout règlement de paix avec Israël.
59 % des Israéliens estiment qu’Israël doit l’aider à condition qu’il lutte contre le terrorisme. Selon l’institut de sondage israélien Smith : « Ils espèrent des changements positifs […] mais ils attendent de voir ce qu’il fera concrètement […] Pour l’instant il apparaît comme quelqu’un de faible, face à tous les groupes armés. »
Selon l’entourage politique d’Ariel Sharon, l’attaque de Karni est un avertissement montrant qu’« il est impossible d’ignorer la terreur, de la contourner pour parvenir à des accords […] Les Palestiniens doivent combattre la terreur, sans cela il sera impossible de faire des progrès ». Israël a la volonté de se retirer de la bande de Gaza, ce que confirme le plan de retrait, mais les groupes armés palestiniens risquent de multiplier les attaques en espérant démontrer ainsi, leur importance et affirmer leur victoire et la justesse de la cause des armes. Le gouvernement israélien pense qu'Abou Mazen peut prendre rapidement quelques mesures :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Abbas
Au début de l’année 2003, du fait qu’Israéliens et Américains ont indiqué leur refus de négocier avec Yasser Arafat, Abbas commence à se faire connaître en tant que candidat pour un rôle de dirigeant palestinien.
Étant l’un des membres fondateurs du Fatah, Mahmoud Abbas atteint un haut degré de crédibilité dans la société palestinienne. Sa candidature au poste de Premier ministre est renforcée par le fait qu’aucune autre personne ne semblait recevable. Son principal concurrent, Marwan Barghouti, centriste laïc mais appuyé en sous-main par une partie des forces politiques palestiniennes et qui dans les sondages arrivait en deuxième position, distançant de loin les cinq autres candidats, est arrêté par Israël et mis en prison.
La réputation d’Abbas joue en sa faveur et Yasser Arafat doit subir la pression de la législature palestinienne pour le nommer Premier ministre. Le 19 mars 2003, Mahmoud Abbas devient Premier ministre de l’Autorité palestinienne.
Au début, Yasser Arafat essaye de minimiser le nouveau poste de premier ministre, mais il est obligé par la suite de laisser à Abbas un certain degré de pouvoir. Cependant, les limites du pouvoir entre les mains d’Abbas en tant que premier ministre continuent à être la source de nombreux conflits entre ce dernier et Yasser Arafat concernant la répartition des pouvoirs. Abbas doit souvent menacer de démissionner de son poste s’il n’obtient pas plus de contrôle sur l’administration de l’Autorité palestinienne. Au début du mois de septembre 2003, Abbas confronte le parlement de l’Autorité palestinienne à ses problèmes. Les États-Unis et Israël accusent Yasser Arafat de rabaisser Abbas et son gouvernement.
Parallèlement, Abbas entre en conflit avec des groupes militants palestiniens, notamment le Jihad islamique et le Hamas. Son approche politique est diamétralement opposée à la leur, très dure. Au début, il se refuse d’employer la force contre les militants afin d’éviter une guerre civile et, à la place, tente des négociations. Celles-ci réussissent partiellement, ayant pour résultat un engagement des deux groupes à honorer un cessez-le-feu palestinien unilatéral. Mais la violence et les attaques reprennent des deux côtés, et forcent Abbas à mettre en place des limites à ces groupes afin de confirmer la position de l’Autorité palestinienne sur le processus mis en place pour la paix.
Tout ceci mènera à une lutte entre Yasser Arafat et Abbas au sujet du commandement des troupes des services de sécurité palestiniennes.
Démission[modifier]
Le 4 septembre 2003, les menaces de mort émanant du Hamas et du Jihad islamique[réf. nécessaire] contre Mahmoud Abbas commencent à affluer, le Hamas l’accuse de trahison pour « avoir renoncé aux sacro-saints principes du mouvement national ». Deux jours plus tard, le 6 septembre, il convoque le Conseil législatif palestinien et leur expose les raisons pour lesquelles il décide de démissionner : l’incapacité d’effectuer ses fonctions face à l’opposition de Yasser Arafat et des autres membres de l’Autorité palestinienne et au manque d’appui des États-Unis et d’Israël.Il continue de gérer les affaires courantes jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur, Ahmed Qoreï, élu le 7 octobre 2003.
À la suite de sa démission, Abbas tâche de se faire oublier mais, en janvier 2004, il est aperçu dans la bande de Gaza en train de discuter avec des factions palestiniennes.
Dans une interview à Newsweek le 13 juin 2004, Mahmoud Abbas révèlera les raisons principales de sa démission, il annonce qu’il craignait pour sa vie à cause de protestations de plus en plus hostiles face à sa conduite lorsqu’il était encore Premier ministre. Lorsque le journaliste lui demande « Combien de protestations ont été incitées par le président Yasser Arafat ? », il répond, « Je ne citerai personne qui puisse être en rapport avec ces protestations. Mais comprenez que je n’ai eu aucun rapport avec le Président au sujet de ma démission à ce jour. »
Président de l'Autorité palestinienne[modifier]
À la mort de Yasser Arafat en novembre 2004, Mahmoud Abbas remporte l’élection présidentielle du 9 janvier 2005. Trois jours avant, il avait déclaré : « Je suis obligé de poursuivre la politique de Yasser Arafat. Je suis lié au dernier discours d’Arafat devant le Conseil constitutif — du 18 août 2004 — S’il s’agit d’un discours extrémiste, comme certains le prétendent, je suis également extrémiste, mais en fait je ne le suis pas. Je l’ai relu et je peux vous confirmer que les propos d’Arafat sont logiques et pragmatiques et que j’y adhère complètement ». Il prend ses fonctions dès le 16 janvier. Ariel Sharon déclare que la condition sine qua non à tout progrès vers la relance d’un processus politique est « l’arrêt total du terrorisme » c’est-à-dire de toutes les phases de la résistance à l’occupation, y compris de la lutte contre l’armée d’occupation et contre les colons, ainsi que l’écrasement de toutes les organisations décrites comme « terroristes » par Israël, « Il s’agit d’actes sur le terrain et non pas de paroles en l’air. »Dès le 13 janvier, dans la semaine même de l’élection, des activistes palestiniens tuent six Israéliens dans une attaque contre le poste-frontière de Karni entre Israël et la bande de Gaza. L’attentat est revendiqué, comme une action conjointe, par les Brigades Izz al-Din al-Qassam, par la branche militaire du Hamas, par les Bataillons de Saladin, par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, un mouvement de la mouvance du Fatah, le propre parti de Mahmoud Abbas. Le poste-frontière de Karni est particulièrement stratégique, car il est le seul point d’entrée des marchandises qui ravitaillent la bande de Gaza et les 1,5 million de Palestiniens qui y vivent.
Mahmoud Abbas, qui a condamné cet attentat, se dit partisan de la fin de la lutte armée et de la démilitarisation de l’intifada qu’il qualifie de contre-productive, car selon ses propos, le seul résultat tangible de quatre années et demie d’attentats et d’attaques a été d’accroître le poids de l’occupation et la souffrance du peuple palestinien, mais il dira aussi à Sharon que la fin de l’occupation qui dure bientôt depuis trente-huit ans est la clé de la paix. Les barrages israéliens installés partout en Cisjordanie rendent la vie insupportable, font gonfler le chômage de 55 %, obligeant la moitié de la population palestinienne à vivre au-dessous du seuil de pauvreté.
Le 26 janvier 2006, le Hamas remporte les élections législatives palestiniennes face au Fatah. Mahmoud Abbas lui demande donc de former le prochain gouvernement et nomme Ismaël Haniyeh en tant que Premier ministre.
Le 14 juin 2007, Mahmoud Abbas limoge Ismaël Haniyeh suite à une tentative violente de prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza. Il décrète l’état d’urgence et, le lendemain, désigne l’indépendant Salam Fayyad comme nouveau chef du Gouvernement.
Début octobre 2009, le gouvernement de Mahmoud Abbas demande le retrait de vote du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU pour condamner le comportement de l’État hébreu durant la Guerre de Gaza. Ce projet de vote faisait suite au rapport du Juge Richard Goldstone. Le rapport accuse notamment Israël et des groupes armés palestiniens de « crimes de guerre », commis lors des vingt-deux jours de l’offensive militaire israélienne lancée à la fin décembre 2008 pour mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes vers Israël. Le retrait du projet de vote provoqua un tollé de protestations et de condamnations au sein de groupes politiques palestiniens (y compris au Fatah de Mahmoud Abbas) et même de la part de plusieurs organisations humanitaires mondiales.
La cause du retrait aurait été obtenu suite à des pressions américaines et israéliennes sur l’Autorité Palestinienne. Hillary Clinton, cheffe de la diplomatie américaine, aurait téléphoné à deux reprises à Mahmoud Abbas pour le contraindre à abandonner le projet par crainte de mauvaises conséquences sur les négociations de paix avec Israël.
Des pressions économiques ne seraient pas exclues notamment la création d’une nouvelle société de télécommunications où Tareq Mahmoud Abbas (fils de Mahmoud Abbas) et Salam Fayyad seraient de grands actionnaires.
Enjeux lors de son élection[modifier]
Au moment de son élection, les organisations activistes ne voulaient pas déposer les armes sans obtenir de contreparties et de garanties, notamment politiques ; pour cela elles ont multiplié les opérations armées tout au long de la campagne électorale, en tirant des roquettes et des coups de mortiers contre Israël et les colonies juives de la bande de Gaza, afin de faire comprendre à Mahmoud Abbas qu’il ne sera pas le seul à pouvoir décider de la fin de l’intifada.Selon Samy Abou Zohri, un des porte-parole du Hamas : « Mahmoud Abbas a été élu à la tête de l’autorité palestinienne, et non pas du peuple palestinien. Il lui faut donc entamer au plus vite le dialogue avec les autres composantes palestiniennes, dont le Hamas (…) La résistance palestinienne n’a rien à voir avec le processus politique. L’intifada n’a pas été déclenchée par un individu, et ne sera pas arrêtée par un individu. Cette décision sera prise collectivement, autour d’une table et non pas en faisant des déclarations devant les caméras. »
Il semblait que les mouvements islamistes, comme le Hamas et le Jihad islamique palestinien qui sont proches de la population et savent combien cette intifada est de plus en plus dure et insupportable pour la population palestinienne, ne seraient pas opposés à une trêve avec Israël. Mais ils voulaient non seulement être associés aux futures négociations, mais obtenir une place politique de choix dans le futur État palestinien, et éviter d’être marginalisés par la fin des opérations armées, afin de garder leur popularité auprès des couches populaires palestiniennes.
Enfin, dans le cadre du Fatah, le nouveau Président allait devoir engager une réforme en profondeur de l’organisation, car elle est minée depuis des années par la corruption généralisée et les luttes internes. De nombreux adversaires de Mahmoud Abbas, craignent que la fin de l’intifada et la démilitarisation, ne les prive de leur pouvoir et de leurs ressources, et donc de leur influence au sein du mouvement créé par Yasser Arafat.
Du point de vue d’Ariel Sharon, son objectif de désengagement de la bande de Gaza — comme l’a révélé son conseiller Dov Weisglass — est destiné à conférer un statut permanent aux implantations de Cisjordanie afin de les annexer, alors que pour Mahmoud Abbas, la poursuite de la colonisation et celle de la construction du Mur sur les terres du futur État palestinien dans le but de légaliser les annexions en Cisjordanie empêchent tout règlement de paix avec Israël.
La vision des Israéliens[modifier]
De façon générale, les Israéliens, « entretiennent un espoir raisonnable » et espèrent que le nouveau président de l’Autorité palestinienne, qu’ils appellent toujours sous le nom de Abou Mazen, aura la capacité d’être le « Gorbatchev palestinien ». Selon le ministre de la Justice, Tzipi Livni : « nous devons tout faire pour renforcer le statut de dirigeant d’Abou Mazen, en partant du principe qu’il est capable de contrôler les groupes terroristes ».59 % des Israéliens estiment qu’Israël doit l’aider à condition qu’il lutte contre le terrorisme. Selon l’institut de sondage israélien Smith : « Ils espèrent des changements positifs […] mais ils attendent de voir ce qu’il fera concrètement […] Pour l’instant il apparaît comme quelqu’un de faible, face à tous les groupes armés. »
Selon l’entourage politique d’Ariel Sharon, l’attaque de Karni est un avertissement montrant qu’« il est impossible d’ignorer la terreur, de la contourner pour parvenir à des accords […] Les Palestiniens doivent combattre la terreur, sans cela il sera impossible de faire des progrès ». Israël a la volonté de se retirer de la bande de Gaza, ce que confirme le plan de retrait, mais les groupes armés palestiniens risquent de multiplier les attaques en espérant démontrer ainsi, leur importance et affirmer leur victoire et la justesse de la cause des armes. Le gouvernement israélien pense qu'Abou Mazen peut prendre rapidement quelques mesures :
- ordonner aux médias palestiniens de mettre un terme à l’incitation à la violence contre Israël ;
- interdire le port d’armes en public ;
- empêcher les tirs de roquettes contre le territoire israélien et les colonies juives ;
- redéployer les troupes palestiniennes afin qu’elles interviennent plus efficacement contre les militants encagoulés.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mahmoud_Abbas
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