Fatah
Acronyme inversé de l'Organisation de libération nationale de la Palestine (signifiant "conquête" en arabe). Fondée au Koweït par Yasser Arafat en 1959. Le Fatah se lance dans la lutte armée contre Israël le 31 décembre 1964. Le mouvement, majoritaire au sein de l'OLP dès 1968, évolue vers la solution des deux Etats, et défend la création d'une Palestine à côté d'Israël, créée dans les territoires occupés en 1967 (Gaza et la Cisjordanie). Il approuve les accords de "reconnaissance mutuelle" signés en 1993 à Oslo. A partir de 1996, il incarne l'Autorité palestinienne – dont Yasser Arafat devient le président. Fragilisé par la mort de ce dernier en 2004, le Fatah peine à se réformer. L'enlisement du processus de paix le pénalise. Il est défié par le Mouvement de la résistance islamique (Hamas).
Au cours de la deuxième Intifada en 2000, le Fatah s'est doté d'une milice, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa (en référence à la mosquée de Jérusalem, troisième lieu saint de l'islam), qui a rivalisé avec celle du Hamas, y compris dans l'organisation d'opérations terroristes, mais des groupuscules ont progressivement échappé à son contrôle.
Hamas
Acronyme de Mouvement de la résistance islamique (signifiant "zèle religieux"). Créé à Gaza en 1987, lors de la première Intifada, par des membres de la branche palestinienne des Frères musulmans, dont le cheikh Ahmed Yassine (son leader jusqu'à sa mort le 22 mars 2004). Le Hamas a rejeté les accords d'Oslo, tandis que sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam (du nom d'un cheikh d'origine syrienne, membre des Frères musulmans, à l'origine d'une révolte contre les Britanniques et tué les armes à la main en 1935), a multiplié les attentats-suicides en Israël. L'enlisement du processus de paix et la crise économique ont renforcé son influence : le Hamas a remporté les élections législatives de janvier 2006, avant de prendre militairement le contrôle de Gaza en juin 2007.
Kadima
"En avant" en hébreu. Mouvement de centre droit israélien créé par Ariel Sharon en novembre 2005, après son départ du Likoud, opposé au retrait de la bande de Gaza. Kadima, qui prône dans sa plateforme l'instauration (dans un futur et des frontières indéterminés) d'un Etat palestinien, a été rejoint par des membres du Parti travailliste, dont Shimon Pérès. Privé de son fondateur (Sharon est victime d'un accident cérébral le 4 janvier 2006), le parti remporte, sous la houlette du premier ministre par intérim Ehoud Olmert, les élections législatives du 28 mars 2006 (21,8 % des voix, soit 28 sièges sur 120 à la Knesset, le Parlement israélien). Ehoud Olmert prend officiellement la tête d'un gouvernement de coalition en avril 2006.
"Ligne verte"
Ligne de cessez-le-feu arrêtée après les accords d'armistice israélo-arabes de 1949 et qui marquait la séparation entre Israël et la Cisjordanie avant la guerre de 1967 (guerre des Six-Jours pour Israël). Ce territoire alors sous contrôle jordanien est conquis par les Israéliens qui annexent plus tard la partie orientale de Jérusalem-Est.
Likoud
"Coalition" en hébreu, parti de la droite nationaliste israélienne. Formé en 1973 par Menahem Begin, fondateur du Hérout (droite nationaliste), allié au Parti libéral à partir de 1965. Il met fin au règne travailliste à la tête des institutions israéliennes en 1977. Il est aujourd'hui dirigé par Benyamin Nétanyahou, ancien premier ministre (1996-1999) qui a succédé à Ariel Sharon.
Clôture/mur
Système défensif construit par Israël en Cisjordanie à partir de 2002 pour faire échec aux infiltrations de Palestiniens. Cette "clôture de sécurité" pour Israël, "mur raciste de séparation" pour les Palestiniens, dont le tracé englobe la majeure partie des colonies israéliennes, annexe également 10 % des terres palestiniennes. Il consiste en une succession de murs, de tranchées et de portiques électroniques. Lorsqu'elle sera achevée, cette "clôture" mesurera plus de 700 km.
Parti travailliste
Héritier du Mapaï fondé en 1930 par David Ben Gourion, il a monopolisé le pouvoir entre 1948 (date de la création d'Israël) et 1977. Depuis 2001 et la défaite d'Ehoud Barak, dernier premier ministre travailliste en date, cinq hommes se sont succédé à sa tête : Benyamin Ben Eliezer (2001-2002), Amram Mitzna (2002-2003), Shimon Pérès (2003-2005), Amir Péretz (2005-2007) et Ehoud Barak, ancien premier ministre (1999-2001) qui a repris les rênes du parti le 12 juin 2007. Le nombre de députés travaillistes à la Knesset n'a cessé de baisser (19 aujourd'hui, contre 44 il y a quinze ans).
Mossad
Acronyme d'Institut israélien pour le renseignement et les missions spéciales, officiellement créé en 1951. Son histoire se confond à l'origine avec celle d'Isser Jarel, un fidèle de Ben Gourion, qui fonde d'abord le Shin Beth, chargé de la sécurité intérieure, avant de prendre la tête du Mossad. Il forgera la réputation du service extérieur de renseignement israélien avec des opérations comme l'enlèvement du nazi Adolf Eichmann en 1961.
Shin Beth (ou Shabak)
Service de sécurité intérieur israélien, créé en 1948, l'un des trois services de sécurité avec les renseignements militaires et le Mossad, il est chargé des territoires palestiniens. Son chef actuel est Youval Diskin.
Colonisation
Les autorités israéliennes ont lancé après la guerre de 1967 une politique de colonisation à caractère initialement défensif sur le modèle du Yichouv (foyer juif qui a précédé la création d'Israël). La nature de cette colonisation s'est modifiée avec la création à la même période du Bloc de la foi (Goush Emounim), fer de lance d'une colonisation national-religieuse. Avec le soutien de tous les gouvernements israéliens, cette colonisation n'a cessé de progresser, sauf à Gaza, évacué en 2005. Plus de 450 000 colons (dont plus de 200 000 dans la partie orientale de Jérusalem) vivent aujourd'hui en Cisjordanie répartis sur plus de 120 points de colonisation officiels.
Tsahal
Acronyme de "Armée de défense d'Israël" en hébreu. Elle est formée officiellement le 28 mai 1948, douze jours après la création de l'Etat. La colonne vertébrale de cette armée est constituée par la Haganah et par ses troupes de choc, le Palmach, ainsi que de groupes armés dissidents, l'Irgoun et le Lehi. Tsahal, qui repose depuis son origine sur la conscription, comprend tous les corps d'armée traditionnels, terre, air, mer ainsi que le renseignement.
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