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samedi 22 septembre 2012

En septembre, la Palestine revient à l’ONU

En septembre, la Palestine revient à l’ONU
C'est un constat d'échec, mais la direction reste la même. Tirant un trait sur son rêve d'obtenir une pleine reconnaissance de leur Etat avant la conclusion d'un accord de paix avec Israël par le Conseil de sécurité des Nations unies (une manœuvre hasardeuse tentée sans succès en septembre 2011 et à laquelle l'administration américaine était opposée), la direction palestinienne revient à la charge avec l'intention présentée par le chef des négociateurs, Saeb Erekat, d'obtenir un statut d'Etat observateur permanent de la part de l'Assemblée générale onusienne où elle bénéficie déjà d'une majorité et où nul veto n'est à craindre.

Voici ce que dit l'ONU de ce statut dont bénéfice actuellement le Vatican :

"Les États non membres de l’ONU mais membres d’une ou de plusieurs institutions spécialisées peuvent demander le statut d’"observateur permanent". Ce statut relève de l’usage, car aucune disposition de la charte des Nations unies n’en fait état. Cet usage remonte à 1946, où le secrétaire général a accepté que le gouvernement suisse devienne observateur permanent auprès de l’organisation des Nations unies. Par la suite, certains États qui étaient représentés par des observateurs sont devenus membres ultérieurement : cela a été le cas de l’Autriche, de la Finlande, de l’Italie et du Japon. La Suisse est entrée à l’ONU le 10 septembre 2002. Les observateurs permanents ont le droit d’assister à la plupart des réunions et d’en consulter la documentation. De nombreux organismes régionaux et internationaux ont également le statut d’observateurs dans les travaux et les réunions annuelles de l’Assemblée générale."

Que peut espérer la direction palestinienne d'une intiative qui est présentée par Israël comme la preuve que les Palestiniens ne sont pas intéressés par des discussions de paix (les Palestiniens expliquant de leur côté que ces discussions, où ils sont en position de faiblesse, n'ont jamais rien donné)? Une victoire symbolique mais surtout la capacité de saisir des institutions internationales susceptibles d'embarrasser Israël comme le notait dès 2011 un rapport de l'International Crisis Group:

“Perhaps the most significant outcome of upgrading Palestine to a non-member state observer is that Palestine would have the opportunity, perhaps even the right, to accede to several human rights treaties and use their provisions to repeatedly embarrass Israel”.133 Should it be admitted to the relevant bodies, for example, Palestine theoretically could raise complaints against Israel for labour abuses against Palestinians in the International Labour Organisation or for violating the International Covenant on Civil and Political Rights. It could seek to join the Fourth Geneva Convention, designed to protect civilians in wartime; Switzerland, as depositary of that convention, would find it hard to deny membership once the Assembly decided Palestine is a state. The venues for activism most often cited by Palestinians are judicial: the International court of justice  and, above all, the International criminal court."

Que dit cette nouvelle initiative? Que le cadre général du processus de paix lancé en 1993 est mort et enterré, que les relations israélo-palestiniennes relèvent désormais exclusivement de la guérilla diplomatique, bref que tout va raisonnablement pour le plus mal.

http://israelpalestine.blog.lemonde.fr/2012/09/21/en-septembre-la-palestine-revient-a-lonu


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