vendredi 19 août 2011
jeudi 18 août 2011
Israël se démène, pour empêcher la reconnaissance de l'État palestinien
IRIB- Le Premier ministre du régime sioniste, en envoyant des lettres, à l'adresse des dirigeants de 40 pays, leur a demandé de s'opposer à la mise en avant à l'ONU de la question de la reconnaissance de l'Etat palestinien, dans les frontières de 1967. L'Assemblée générale de l'ONU devra se réunir, en septembre, pour examiner la demande de l'Autorité palestinienne concernant la reconnaissance de l'État palestinien, dans les frontières de 1967. Dans ses lettres, Netanyahu a demandé à ses interlocuteurs de soutenir Israël, face aux Palestiniens, pour que l'Autorité palestinienne ne puisse pas obtenir le consensus mondial, pour la formation d'un État indépendant. Le chef de la diplomatie du régime de Tel-Aviv, sont adjoint, Dani Ayalon, et d'autres autorités de la diplomatie israélienne, tentent, séparément, d'encourager les dirigeants des autres pays de s'opposer à la mise en avant de la question de la reconnaissance de l'État palestinien. Dans ce droit fil, le gouvernement américain, en poursuivant ses soutiens tous azimuts au régime sioniste, a, à maintes reprises, annoncé qu'il empêchera la reconnaissance de l'État palestinien. La Chambre des Représentants américaine a annoncé son opposition, par une approbation à toute tentative pour la formation ou pour la reconnaissance de l'État palestinien. Pourtant, jusqu'à présent, 140 pays ont soutenu la formation de l'État palestinien, dans les frontières de 1967. Les efforts israélo-américains se poursuivent, pour empêcher la reconnaissance de l'État palestinien, dans une conjoncture où Mahmoud Abbas, le Chef de l'Autorité autonome palestinienne, a souligné, à maintes reprises, que le régime sioniste ne respectait aucun engagement international et que les Palestiniens n'avaient d'autre choix que d'aller à l'ONU. «Les Palestiniens, a souligné Yasser Abd-e-Rabbeh, Chef du Comité exécutif de l'OLP, doivent recourir à l'ONU, pour empêcher les crimes des Sionistes». Mohammad Evaz, Chef de la diplomatie du gouvernement élu palestinien dirigé par le Hamas, a soutenu la question de la formation de l'État indépendant palestinien ayant pour capitale la noble Qods, avant d'ajouter que le régime usurpateur devrait restituer aux Palestiniens leurs territoires et arrêter la colonisation.
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mercredi 17 août 2011
Soumoud Karajah , résistante avérée défie le tribunal militaire sioniste d'Ofer
Le tribunal militaire sioniste d'Ofer a condamné, le mardi 16/8, la prisonnière palestinienne, Simoud Karajeh, 23 ans, du village de Safa dans la province de Ramallah, à 20 ans de prison.
Ce jugement injuste a été publié contre la prisonnière Karajeh après avoir passé 3 ans dans les prisons sionistes, sou prétexte d'avoir poignardé un soldat sioniste sur le barrage de Kalandia.
Le frère de la prisonnière Karajeh a dit que le tribunal militaire sioniste a appelé sa sœur de s'excuser et demander grâce de la cour, pour commuer la peine contre elle, mais elle a complètement refusé et a considéré que le tribunal est illégal, confirmant qu'elle ne le reconnait pas.
De son côté, la mère de la prisonnière a dit: "Ce jugement est injuste contre ma fille".
Des organisations juridiques et des droits de l'homme ont critiqué cette peine contre la prisonnière Simoud, considérant que peine arbitraire vient dans le cadre du ciblage sioniste contre le peuple palestinien à travers des tribunaux oppressifs qui admettent des jugements et des décisions répondant à la politique de l'occupation.
Soumoud Karajah , résistante avérée défie le tribunal militaire
Lancer des pierres à l’occupant est-il un acte de violence ?
Je l’ai nié trop longtemps, mais pour une Palestinienne, je lance très mal les pierres
Lancer des pierres contre l’occupant n’est-il pas un acte dont la légitimité ne devrait même pas être interrogée ?
Lors d’un des vendredis que j’ai passé dans le village de Nabi Saleh en Cisjordanie je m’étais plainte de ne pas savoir le faire et je me suis tout de suite retrouvée entourée de professeurs zélés.
C’était le vendredi où les manifestants ont marché avec une maquette de la flottille de la liberté de Gaza. Ce jour-là nous sommes restés enfermés presque toute la journée car au bout de deux heures de manifestation les soldats israéliens ont tiré des gaz lacrymogène sur tous ceux qui essayaient de mettre le nez dehors.
A la fin de l’après-midi, il m’a semblé que les jeeps partaient et j’en ai profité pour sortir enfin. Avec deux autres jeunes filles, nous avons marché en direction des jeeps, nous nous sommes arrêtées là où la militante locale Nariman Tamimi se tenait avec son appareil vidéo et d’autres enfants du village nous ont rejoint. D’autres militants ont essayé de sortir mais comme ils étaient en groupe on leur a tout de suite tiré dessus. Depuis les toits, d’autres personnes se sont mises à maudire les soldats sur le mode ironique et ils leur ont aussi tiré dessus. Une des bombes lacrymogènes a roulé en arrière vers le soldat qui l’avait envoyée et il a été obligé de s’enfuir en trébuchant d’une manière comique, ce qui nous a tous fait pousser des gloussements de joie, les plus jeunes enfants riant ouvertement. Le soldat s’est lourdement dirigé vers nous d’un air menaçant, sa fierté était blessée et ses yeux lançaient des éclairs et il nous a lancé une bombe sonore. Nous nous sommes vite sauvés.
Le village était entouré de soldats. Les collines en fourmillaient, les vergers en débordaient. Nous regardions un escadron descendre de la colline de derrière les oliviers et ils pouvaient lire le mépris sur notre visage. Un soldat nous a dit au revoir de la main. Ma gorge s’est serrée pour retenir le millier de mots incendiaires qui me venaient devant ce geste soi-disant aimable. Le visage de la fille près de moi reflétait le mien : des yeux si dangereusement rapprochés qu’ils donnaient l’impression que nous louchions.
L’une après l’autre les jeeps prirent la route. Une pluie de cailloux se mit à tomber sur elles accompagnée de sifflements et d’applaudissements quand un caillou touchait un véhicule blindé. L’excitation était communicative et j’attrapais un caillou, le lançais puis enfouis ma tête dans le sol pendant la trajectoire hésitante du caillou qui retomba bêtement à environ deux mètres de moi. Près de moi, un enfant moitié moins grand que moi envoya une pierre qui manqua de peu une jeep qui se trouvait à environ 200 mètres de nous.
La technique du lancer de pierre
La technique comporte deux volets : comment tenir une pierre et comment lancer une pierre. La force d’occupation avait maintenant quitté le village dont les rues étaient jonchées de bombes sonores et de bombes lacrymogènes. Ma première leçon a eu lieu dans un petit coin désert plombé par le soleil.
"Voilà comment on tient un caillou" a dit un des shabab (jeunes). "Non, pas comme ça, comme ceci. Tu t’y prends mal. Non, regarde mes doigts ! Imagine que ton pouce et ton index sont une paire de pinces. Tiens-les comme ça. La pierre doit y reposer confortablement." Il cessa de m’expliquer, attrapa mes doigts et leur fit prendre la forme adéquate.
Un enfant toucha mon bras : "Laisse le caillou reposer sur le majeur. Voilà c’est ça !"
"Maintenant écarte le bras de ton corps" continue-t-il, "Non, ton bras est trop raide. Plie un peu le coude. Recule un peu le bras. Quand tu lances la pierre, il ne faut pas que ton épaule bouge. La pierre va plus loin si tu l’accompagnes d’un mouvement du bras. OK lance-la." La pierre a filé dans l’air d’une manière qui m’a semblé plus légère. J’ai crié de joie. "Vous avez vu ?" Mes maîtres ont acquiescé poliment et ont lancé leurs pierres. Elles sont arrivées plus loin que la mienne.
"OK c’est bien, mais il faut améliorer encore ta technique. Essaie encore. Attends, n’oublie pas de tenir ce doigt-là comme ça. Vas-y lance —attends, qu’est ce que tu fais, tu vises le chauffeur ? Laisse passer la voiture avant de commencer. Et fais attention aux enfants. Holà vous autres" cria-t-il gentiment "enlevez-vous de là !"
J’ai lancé la pierre avec un grand sourire. Je savais qu’il ne fallait pas dire que je ne lançais plus les pierres comme une fille -un des derniers cours que j’ai suivi à l’université s’appelait études féminines et il m’a beaucoup marqué. Les enfants étaient enchantés de me montrer leur adresse au tir de cailloux et de m’apprendre à choisir les pierres et les cibles.
L’ignorance des Israéliens
Plus tôt dans la journée, pendant que les militants étaient rassemblés chez Bilal et Manal Tamimi -des militants qui s’occupent aussi de documenter les manifestations- un militant israélien qui venait pour la première fois et se tenait debout au milieu de la pièce, se fit remarquer en affirmant bruyamment que jeter des pierres annulait automatiquement le caractère "non violent" d’une manifestation. Un autre militant lui rétorqua que les pierres ne faisaient pas grand mal, mais à mon sens l’essentiel leur échappait à tous les deux.
Un des hommes de la famille de Tamimi assis sur un matelas contre le mur regardait l’Israélien d’un air très mécontent et méprisant. "Tant que les soldats seront ici, tant qu’on empiétera sur notre terre, tant que les jeeps envahiront les villages et tant qu’ils continueront à envoyer des bombes lacrymogènes, nos shahab n’arrêteront pas de lancer des pierres" a-t-il déclaré.
"Très bien, mais alors vous ne pouvez pas dire qu’il s’agit d’une manifestation non violente" a rétorqué l’Israélien. Il a jeté un regard défiant autour de lui. "Ecoutez, je me rends bien compte que la plupart d’entre vous ne sont pas d’accord avec moi mais à mon avis, une manifestation non violente ne devrait pas comporter de manifestations de violence et pour moi lancer des pierres est un acte de violence."
"Un acte de violence !" a ricané l’autre militant. "En réponse aux gaz lacrymogènes, aux balles réelles, aux raids dans les maisons, aux arrestations et aux passages à tabac ? On ne peut comparer les tactiques israéliennes à des cailloux."
"Je ne les compare pas ! Absolument pas ! Mais pour moi une manifestation non violente...." "Ecoute" l’ai-je interrompu "Voilà la première erreur que tu fais. Il ne faut pas dire "non violents" il faut dire "désarmés, sans armes".
Le nouvel arrivant israélien relayait de toute évidence le discours des occidentaux qui prétend imposer aux Palestiniens ce que l’occident considère comme la bonne méthode pour lutter contre l’occupation. Il est clair que pour l’occident le terme "manifestation non violente" signifie que nous devons tout simplement nous retirer humblement devant l’agression quand l’armée israélienne répond à nos chants, à nos slogans et aux fleurs que nous mettons dans les canons de leurs fusils par une violente attaque. Il y a des quantités d’implications à cette expression, et nous ne devons pas nous laisser piéger par la façon de voir occidentale. La définition d’un terme doit prendre en compte le contexte.
Un geste symbolique
Le mois dernier, Ibrahim Shikaki qui est animateur de jeunes et chercheur en économie à Ramallah a écrit un article très important pour Al Jazeera en Anglais sur la résistance palestinienne. Shikaki fait remarquer que la couverture médiatique de la résistance palestinienne reflète la vision occidentale de la non violence et il proteste contre le dictat occidental concernant la manière dont la Palestine doit lutter ("What is the ’right’ type of resistance ?," 6 July 2011).
"Le fait est que s’opposer à une brutale machine de guerre avec des pierres est un geste symbolique" a écrit Shikaki. "’C’est un symbole de l’énorme inégalité de pouvoir entre le peuple palestinien et la machine de guerre israélienne. Les cailloux lancés contre les tanks israéliens et autres véhicules armés est une manière pour les Palestiniens d’exprimer leur refus de l’occupation et de l’oppression. Les jeunes, les femmes et les personnes âgées de tous les secteurs de la société participent à cette forme de résistance."
D’où vient donc historiquement l’acte de jeter des pierres, un acte qui a touché le coeur de millions de personnes dans le monde pendant la première intifada et inspiré d’autres peuples comme la nouvelle génération du Cachemire ? Bassem Tamimi, un militant célèbre qui est actuellement dans une prison israélienne a expliqué dans un interview avec The Electronic Intifada que des pierres étaient traditionnellement jetées aux ours et aux serpents pour les chasser. "Quand un soldat vient dans notre village et tire des bombes lacrymogènes, on ne va pas juste rester assis là comme des victimes impuissantes. Ils ont des armures qui les protègent des balles réelles donc on ne risque absolument pas de les tuer. Avec les pierres nous voulons juste leur dire : "Nous ne vous acceptons pas ici en tant qu’occupant. Vous n’êtes pas le bienvenu en tant que conquérant."
C’est pour cette raison que considérer le lancer de pierre comme un acte violent est absurde. La message est très clair : Nous lançons des pierres à l’ennemi pour exprimer notre mécontentement d’être occupés par des étrangers qui nous envahissent et nous exproprient de nos terres et de nos maisons. J’ai demandé à quelques enfants de Nabi Saleh pourquoi ils jettent des pierres. Leur réponse est très simple : Nous ne voulons pas de l’armée israélienne ici. C’est notre village. ils nous occupent.
Une propagande omniprésente
La machine de la Hasbara (propagande) israélienne excelle à dépeindre l’armée israélienne avec ses tanks Merkava, ses missiles F-16, ses fusils sous-marins, ses fusils d’assaut et ses balle de métal enrobées de caoutchouc, comme la vraie victime tout en décrivant les jeunes Palestiniens avec leurs cailloux comme des Arabes assoiffés du sang des juifs qu’ils haïraient d’une manière pathologique et comme des Arabes qui rejetteraient les accomplissements économiques, sociaux et culturels de l’homme blanc.
L’analogie de David contre Goliath n’a aucun effet sur ces "non violents" pleins de bonnes intentions. A vrai dire, la traduction littérale arabe de "non violent" n’est pas connue. Nous utilisons le terme muthahara silmiya qui signifie "manifestation pacifique". Cela me fait honte quand je me rappelle que moi aussi je regardais de haut ceux qui jetaient des cailloux à Bilin et à Nilin, réaction que j’attribue aujourd’hui à mon ignorance et mon inexpérience. Je pensais -en bonne victime de la propagande absorbée dans les médias occidentales- que jeter des pierres relevait du passé et que nous avions besoin de trouver de nouvelles manières de résister, pas exactement comme Gandhi mais quelque chose comme ça. Je remercie Dieu pour Nabi Saleh.
Récemment, quelqu’un m’a raconté comment le Spiderman de ce village, un enfant de quatre ans qui s’appelle Samer, avait réussi à briser le rétroviseur d’une jeep israélienne avec une pierre. Spiderman a ramassé le fruit de son exploit et ne voulait plus le lâcher. Il a probablement dormi avec la nuit suivante. Il n’est pas ici question d’enfants qui sont élevés dans la haine des Juifs pour devenir plus tard des bombes vivantes. Il s’agit d’enfants qui sont obligés de faire face à la présence dans leurs villages d’occupants brutaux.
J’ai ramassé un autre cailloux, je l’ai placé comme il faut dans ma main droite. Mes maîtres m’ont regardée avec approbation. "En rentrant chez toi, mets des objets sur une étagère et essaie de les faire tomber avec un cailloux" m’ont-ils dit en souriant "Dans une semaine tu seras une pro."
* Linah Alsaafin vient d’être diplômée par l’université de Birzeit en Cisjordanie. Elle est née à Cardiff au pays de Galles et a été élevée en Angleterre, aux USA et en Palestine. Son site web est :http://lifeonbirzeitcampus.blogspot.com.
11 août 2011 - Uruknet - Pour consulter l’original :
www.uruknet.info?p=80401
Traduction : Dominique Muselet
Lancer des pierres à l’occupant est-il un acte de violence ?
www.uruknet.info?p=80401
Traduction : Dominique Muselet
Lancer des pierres à l’occupant est-il un acte de violence ?
keffieh made in palestine
Symbole de la cause palestinienne, le keffieh est aujourd'hui aussi un accessoire de mode
incontournable. Les ventes mondiales explosent mais la dernière usine palestinienne peine à
faire face à la concurrence du "made in China".
Yaser Hirbawi, le fondateur de l'usine, a aujourd'hui 80 ans. Il se souvient de la période faste
de la première Intifada, durant laquelle les keffiehs palestiniens se vendaient facilement.
De 1000 à 80 pièces par jour
Les choses ont bien changé en deux décennies. La production s'est écroulée de 1000 à 80
pièces par jour. Des 70 collaborateurs d'autrefois, ils n'en reste que quatre. La plupart des
machines se sont tues.
Inaction de l'Autorité palestinienne
Ces pros du textile en veulent à l'Autorité palestinienne de ne pas les avoir davantage protégés
par des tarifs douaniers dissuasifs. Le père et le fils mettent en doute la fibre patriotique de
leurs dirigeants qui ont distribué une multitude de keffiehs lors du dernier congrée du Fatah.
Des étoffes qui ne sortent pas de la «Herbawi Textil Factory».
Un sujet réalisé en collaboration avec le journaliste Simon Pittet.
keffieh made in palestine
Keffieh "made in Palestine" PAR VIMEO.COM
Keffieh "made in Palestine" from Joseph Melin on Vimeo.
Symbole de la cause palestinienne, le keffieh est aujourd’hui aussi un accessoire de mode incontournable. Les ventes mondiales explosent mais la dernière usine palestinienne basée à Hébron en Cisjordanie peine à faire face à la concurrence du « made in China »…
Sur un vieux fauteuil tassé par les années trône un vieil homme coiffé d’un keffieh noir et blanc. Il dort. Après un demi-siècle passé dans son usine, le fracas métallique des métiers à tisser ne dérange plus la sieste de Yaser Hirbawi. Tout au contraire. Joda, son fils, s’amuse: “c’est quand elles s’arrêtent qu’il se réveille.”
“C’est en 1960 que j’ai acheté mes premier métiers à tisser japonais et ils fonctionnent toujours. Je les avais fait venir par la Syrie” relate fièrement ce natif d’ Hébron qui, à 80 ans, veille toujours sur son troupeau de machines bruyantes.
La première Intifada, une période extraordinaire
Les années suivant l’ouverture de l’usine, le nombre de machines et d’employés augmentent au rythme des affaires. C’est l’âge d’or du keffieh “made in Palestine” et rien ne peut arrêter la croissance de la “Hirbawi Textile Factory”. Pas même la première Intifada qui éclate en 1987. “À cette époque nous étions presque les seuls à occuper le marché”, explique Joda, le fils du fondateur. C’était une période extraordinaire. Tout le monde achetait nos keffiehs!”
De 1000 à 80 pièces par jour
Les choses ont bien changé en 2009. En deux décennies, la production s’est écroulée de 1000 à 80 pièces par jour. Des 70 collaborateurs d’autrefois, il n’en reste que quatre. La plupart des machines se sont tues. “C’est à cause des keffiehs chinois! Il sont beaucoup moins chers.” se fâche le vieil homme. Et son fils de préciser: “Au débuts des années 2000, lors de la seconde Intifada, les produits chinois ont commencé à envahir le marché palestinien. Mais ça fait cinq ans que nous avons vraiment senti le changement.”
À la concurrence croissante des produits asiatiques – chinois mais aussi indiens – s’ajoute un rétrécissement des débouchés. Avec le verrouillage de la Cisjordanie, les Hirbawi ne peuvent écouler leurs marchandises ni dans la bande de Gaza ni en Israël. Joda constate :”le keffieh est un bien durable et le marché palestinien est totalement saturé. Seul les touristes en achètent encore. C’est vraiment difficile.”
Inaction de l’Autorité palestinienne
Ce qui révolte le plus Yaser Hirbawi c’est l’inaction de l’Autorité Palestinienne. Le vieil homme fait tournoyer dans ses mains un trousseau de clés imposant et s’indigne :”Ils auraient du mettre davantage de barrières à l’importation pour protéger l’industrie locale. Pour nous protéger!” Joda poursuit: “les produits chinois sont seulement taxés 17% à l’importation. Ce n’est pas suffisant.” Mettant en doute la fibre patriotique des dirigeants palestiniens Joda s’interroge : “D’où proviennent tous les keffiehs distribués ces jours-ci par le Fatah à son congrés de Bethléem? En tous cas pas de chez nous!”
Interprète. Qais Arafat
Photo. Joseph Melin
Vidéo/montage/texte. Simon Pittet
Bonne nouvelle ! Jamila marche à nouveau !Jamila Al Habash. Rescapée de l’agression israélienne de l’hiver de 2008-2009
Souvenez-vous ! Il n’y a pas si longtemps de cela, nous vous rapportions le cas tragique de Jamila Al Habash. Rescapée de l’agression israélienne de l’hiver de 2008-2009, elle a été amputée des jambes. Malgré les épreuves endurées, cette courageuse adolescente palestinienne ne s’est jamais départie de son sourire. Fin 2010, Jamila est arrivée en France avec son père afin de mettre fin à son lourd handicap. Le CBSP a pris en charge les soins qui lui permettront de marcher à l’aide de prothèses. Aujourd’hui, son état de santé s’est nettement amélioré. Jamila est retournée vivre à Gaza avec un rêve réalisé, celui de marcher... Le Dr Mohamed Salem, président de l’association médicale de PALMED Europe, a suivi de près les progrès accomplis par la jeune fille. Il nous en dit plus sur le sujet en répondant à nos questions.
Vous avez été aux côtés de Jamila tout au long de son séjour en France. Pouvez-vous revenir sur l’histoire particulièrement émouvante de cette adolescente palestinienne et nous parler des soins qu’elle a reçus ?
Dr Mohamed Salem. Jamila Al Habash est une jeune lycéenne âgée de 17 ans. C’est l’une des nombreuses victimes du quartier Az Zeïtoun situé au centre de Gaza. Il fut totalement dévasté lors de l’agression meurtrière de 2009. Elle jouait avec d’autres enfants sur le toit de sa maison lorsqu’elle fut touchée par un missile israélien. Grièvement blessée, elle a subi une amputation des jambes. Sa petite sœur Jalila (11 ans) et sa cousine Isra (9 ans) furent tuées sur le coup tandis que son cousin Mohamed est handicapé à vie après avoir perdu l’usage de sa jambe. Doté d’un grand courage, Jamila a suivi un traitement adapté durant un mois. Ce qui lui a permis de marcher à nouveau à l’aide de prothèses orthopédiques. Elle a été hospitalisée au centre l’Espoir qui se trouve dans le nord de la France. Beaucoup d’efforts et d’exercices furent nécessaires pour renforcer les muscles qui sont devenus atrophiques. En effet, Jamila est restée assise près de deux années dans un fauteuil roulant.
Quelles sont les dernières nouvelles ? Comment se porte jamila aujourd'hui ?
Dr M. S. Jamila est très heureuse et rayonnante de santé. Peu à peu, elle retrouve le chemin de l’autonomie. Elle n’oubliera jamais sa venue en France et l’accueil chaleureux qui lui fut réservé. Jamila ainsi que toute sa famille tiennent à remercier du fond du cœur toutes les personnes qui l’ont aidée et soutenue. Actuellement, elle poursuit ses études. Elle se rend à son lycée en marchant. Elle est capable de sortir toute seule. C’est vraiment extraordinaire !
Vous l'avez également raccompagnée jusqu'à Gaza. Racontez-nous comment s'est passé son retour !
Dr M. S. Notre retour vers Gaza a été difficile. Les frontières étant toujours fermées du côté égyptien. Après des heures d’attente, nous avons pu enfin entrer. Il était 17 heures environ. La famille de Jamila est venue nous accueillir. Elle nous attendait depuis le matin. Ensuite, nous avons été reçus par les habitants de Gaza. Devant la maison de ses parents, les voisins et les proches s’étaient réunis. Ils furent très émus de voir Jamila se tenir debout. Le lendemain, je l’ai accompagnée à son lycée. Je me suis entretenu avec l’équipe enseignante et les élèves. Une aide financière a été octroyée à ce lycée pour aider les enfants dans le besoin. Dans une grande salle de théâtre, une réception a été organisée en son honneur en présence des orphelins parrainés par le CBSP. Plusieurs enfants mutilés ont été invités. Parmi eux, Amira Al Karem, autre rescapée de l’attaque israélienne de 2009. Elle fut également soignée en France suite à une grave blessure au niveau de la jambe. Aujourd’hui, elle peut marcher correctement. Cette réception a été organisée par le CBSP et PALMED Europe qui œuvre dans le domaine médical en faveur du peuple palestinien.
Quelle est la situation qui prévaut actuellement à Gaza après 4 années de blocus ?
Dr M. S. La situation n’a cessé de se détériorer à cause du blocus notamment sur le plan sanitaire. Cela devient très inquiétant. Beaucoup d’appareils médicaux sont hors service car il manque des pièces de rechange. Vous avez, par exemple, un hôpital pédiatrique qui ne dispose plus de scanner en état de marche depuis six mois. Dans le service de gynécologie de Deir Balah, deux échographes ne fonctionnent plus. Il manque des produits simples tels que les sondes et du gel. La situation est tout aussi catastrophique dans le domaine économique. La fermeture totale des frontières a accablé durement et sévèrement les habitants de la bande de Gaza. L’entrée des produits de première nécessité s’effectue pour l’essentiel par les tunnels. Nous sommes en face d’une situation très dangereuse qui se développe. Lorsque vous voyez des écoles en manque de cahiers, il devient urgent d’agir.
http://www.cbsp.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=55:bonne-nouvelle-&catid=16:notre-actualite&Itemid=47
mardi 16 août 2011
Nouvelles constructions dans Jérusalem occupée...

Quant à l’explication – parce que les Israéliens en ont une, même si elle est irrecevable car il s’agit de colonisation de territoires palestiniens sous occupation israélienne, dénoncée par la communauté internationale – les Israéliens disent que cela n’a rien de politique. « C’est seulement économique. »
A-t-on besoin d’argument dans un tel cas de figure s’agissant du seul droit de la force ? Depuis quelques années, les Israéliens veulent justifier ce qui en aucun cas ne pourrait l’être. Ils ont su trouver des oreilles attentives – très peu il est vrai – et même une certaine complaisance quand ils ont voulu étendre les colonies existantes. On parlait alors d’« expansion naturelle », ce qui veut dire, selon les auteurs de ce nouveau concept tout aussi dangereux que le fameux espace vital de sinistre mémoire, pas de nouvelles colonies mais extension de celles qui existent. Ou encore de « compensations territoriales » lorsqu’Israël s’est retiré, en 2005, aux portes de Ghaza, pour en faire une immense prison à ciel ouvert. Un discours insensé s’agissant de territoires appartenant aux Palestiniens. Un point de droit que ces derniers entendent faire valoir.
Comme elle le fait régulièrement, l’Autorité palestinienne a aussitôt dénoncé ces prochaines constructions qui rendront impossible tout accord avec les Palestiniens.
Par la voix de son coordinateur spécial pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, l’ONU a qualifié jeudi ce projet de « provocateur », susceptible de « miner les efforts en cours de la communauté internationale pour ramener les parties à la table des négociations ».
C’est le moins que puisse faire l’organisation internationale, elle qui multiplie les rapports sur les expropriations de Palestiniens et même leur expulsion de la terre de leurs ancêtres. Ils en ont été chassés et remplacés par plus de 300 000 Israéliens habitant dans les colonies de Cisjordanie toujours occupée, un nombre en augmentation constante. Environ 200 000 autres se sont installés dans une douzaine de quartiers de colonisation dans le secteur oriental d’El Qods, où vivent quelque 270 000 Palestiniens.
C’est là justement l’un des obstacles à tout processus de paix – qui a d’ailleurs conduit aux pourparlers palestino-israéliens – et aux efforts en question de la communauté internationale.
Il s’agit principalement du Quartette (Etats-Unis, Russie, Europe et ONU) qui n’a jamais pu appliquer ni ses recommandations (arrêt de la colonisation israélienne) ni son principal engagement qui est la création d’un Etat palestinien en 2005. Et il en est qui mettent encore sur un pied d’égalité Palestiniens et Israéliens, alors même qu’Israël ne cesse de s’opposer à tout effort de paix. Ou encore à s’arrêter aux simples regrets. Ce qui est insuffisant. C’est ainsi que se prépare le débat prévu à l’ONU le mois prochain. En toute logique, Israël a tout fait pour le rendre plus clair, à supposer, bien entendu, que cela n’a pas été le cas.
http://www.france-palestine.org/article18056.html
http://www.made-in-palestine.net
dimanche 14 août 2011
Jérusalem-Est
Jérusalem-Est représente la partie de Jérusalem située à l'est de la ligne verte (à l'exception du Mont Scopus). Cette partie inclut la vieille ville et ses lieux saints (le Saint-Sépulcre, l'Esplanade des Mosquées/Mont du Temple et le Mur des Lamentations).
La colonisation de Jérusalem-Est à pas forcés
Début août le ministre de l’intérieur israélien a annoncé la construction de 900 logements dans la colonie israélienne de Har Homa à Jérusalem-Est.
Début août le ministre de l’intérieur israélien a annoncé la construction de 900 logements dans la colonie israélienne de Har Homa à Jérusalem-Est.Une semaine plus tard, le gouvernement israélien donne le feu vert à la construction de 1600 logements à Ramat Shlomo, colonie israélienne de Jérusalem-Est. Ce projet avait été annoncé en mars 2010 lors de la visite de Jo Biden, vice-président des Etats-Unis. Ce qui avait été considéré comme un geste de défi vis-à-vis des Etats-Unis et qui avait suscité une condamnation générale.
Mais le gouvernement israélien n’en a cure : il sait qu’il s’agit de condamnations répétées sans aucun effet. Oserait-on dire que cela ressemble à du cinéma bien rodé : Israël colonise, les grandes puissances condamnent verbalement, Israël continue de coloniser, etc. etc.
Et le sempiternel appel à des discussions et des négociations bilatérales pour régler les problèmes est une fois de plus lancé. Ainsi les Etats-Unis, par exemple, déclarent de nouveau qu’ils regrettent profondément cette situation car, disent-ils, aucune décision unilatérale ne doit être prise de sorte à permettre le retour aux négociations. Mais la décision est prise !
Depuis 1967 Israël prend systématiquement des mesures unilatérales de colonisation de Jérusalem-Est et plus généralement de la Cisjordanie. Tous les gouvernements israéliens successifs s’y sont employés. Et pour quelle raison cela continue si ce n’est parce que les Etats qui pourraient peser sur les décisions israéliennes se contentent de regretter sans jamais prendre la moindre sanction contre des actions que la communauté internationale considère comme illégales ?
Et cela n’est pas fini puisqu’il est prévu de lancer bientôt la construction de 2700 logements supplémentaires à Jérusalem-Est : 700 à Pisgat Zeev [1] et 2000 à Givat HaMatos.
Gageons que nous aurons encore droit aux regrets verbaux …
A tout cela s’ajoutent les dépossessions de Palestiniens, chassés de leurs maisons, au profit de colons israéliens, dans les quartiers de Jérusalem-Est comme Sheikh Jarrah, Silwan etc. Toutes les semaines s’y tiennent des manifestations de palestiniens accompagnés d’israéliens et d’internationaux qui savent parfaitement qu’il n’y aura pas de paix juste et durable si on laisse faire la colonisation de Jérusalem-Est, qu’il ne peut y avoir un Etat palestinien sans Jérusalem-Est comme capitale.
C’est en vérité le but recherché par les autorités israéliennes : prendre la terre et empêcher la création d’un Etat palestinien. D’où les réactions hystériques des autorités israéliennes contre l’initiative palestinienne de faire reconnaître et admettre comme Etat membre de l’ONU la Palestine sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
La France se doit de soutenir cette demande et d’œuvrer pour que l’Union européenne s’y joigne ou à défaut qu’un maximum de pays européens la soutiennent. Le chemin de la paix et du droit passe par là : par des actes clairs qui fassent enfin bouger les lignes.
Robert Kissous, membre du Bureau National de l’AFPS
[1] Pisgat Zeev sera reliée à Jérusalem-Ouest par le tramway auquel ont participé Veolia et Alstom. Preuve de plus, s’il en était nécessaire, que ce projet est un soutien direct à la colonisation de Jérusalem-Est.
Début août le ministre de l’intérieur israélien a annoncé la construction de 900 logements dans la colonie israélienne de Har Homa à Jérusalem-Est.Une semaine plus tard, le gouvernement israélien donne le feu vert à la construction de 1600 logements à Ramat Shlomo, colonie israélienne de Jérusalem-Est. Ce projet avait été annoncé en mars 2010 lors de la visite de Jo Biden, vice-président des Etats-Unis. Ce qui avait été considéré comme un geste de défi vis-à-vis des Etats-Unis et qui avait suscité une condamnation générale.
Mais le gouvernement israélien n’en a cure : il sait qu’il s’agit de condamnations répétées sans aucun effet. Oserait-on dire que cela ressemble à du cinéma bien rodé : Israël colonise, les grandes puissances condamnent verbalement, Israël continue de coloniser, etc. etc.
Et le sempiternel appel à des discussions et des négociations bilatérales pour régler les problèmes est une fois de plus lancé. Ainsi les Etats-Unis, par exemple, déclarent de nouveau qu’ils regrettent profondément cette situation car, disent-ils, aucune décision unilatérale ne doit être prise de sorte à permettre le retour aux négociations. Mais la décision est prise !
Depuis 1967 Israël prend systématiquement des mesures unilatérales de colonisation de Jérusalem-Est et plus généralement de la Cisjordanie. Tous les gouvernements israéliens successifs s’y sont employés. Et pour quelle raison cela continue si ce n’est parce que les Etats qui pourraient peser sur les décisions israéliennes se contentent de regretter sans jamais prendre la moindre sanction contre des actions que la communauté internationale considère comme illégales ?
Et cela n’est pas fini puisqu’il est prévu de lancer bientôt la construction de 2700 logements supplémentaires à Jérusalem-Est : 700 à Pisgat Zeev [1] et 2000 à Givat HaMatos.
Gageons que nous aurons encore droit aux regrets verbaux …
A tout cela s’ajoutent les dépossessions de Palestiniens, chassés de leurs maisons, au profit de colons israéliens, dans les quartiers de Jérusalem-Est comme Sheikh Jarrah, Silwan etc. Toutes les semaines s’y tiennent des manifestations de palestiniens accompagnés d’israéliens et d’internationaux qui savent parfaitement qu’il n’y aura pas de paix juste et durable si on laisse faire la colonisation de Jérusalem-Est, qu’il ne peut y avoir un Etat palestinien sans Jérusalem-Est comme capitale.
C’est en vérité le but recherché par les autorités israéliennes : prendre la terre et empêcher la création d’un Etat palestinien. D’où les réactions hystériques des autorités israéliennes contre l’initiative palestinienne de faire reconnaître et admettre comme Etat membre de l’ONU la Palestine sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale.
La France se doit de soutenir cette demande et d’œuvrer pour que l’Union européenne s’y joigne ou à défaut qu’un maximum de pays européens la soutiennent. Le chemin de la paix et du droit passe par là : par des actes clairs qui fassent enfin bouger les lignes.
Robert Kissous, membre du Bureau National de l’AFPS
[1] Pisgat Zeev sera reliée à Jérusalem-Ouest par le tramway auquel ont participé Veolia et Alstom. Preuve de plus, s’il en était nécessaire, que ce projet est un soutien direct à la colonisation de Jérusalem-Est.
samedi 13 août 2011
France : jugement de la presidente CAPJPO - EuroPalestine
France : jugement de la presidente CAPJPO - EuroPalestine pour avoir appeler au boycotte des produits d'Israël
Les Palestiniens vont bientôt boucler la boucle
Le Mouvement de Libération Nationale palestinien n’a pas atteint son but. Le leader palestinien - comme s’il y avait encore un leader palestinien aujourd’hui - se prépare à remettre au goût du jour la question d’un Etat palestinien aux Nations-Unies en septembre. Dans les semaines et les mois qui viennent, nous assisterons à une énième tentative désespérée pour obtenir de la communauté internationale qu’elle assume ses responsabilités et qu’elle garantisse la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967.
Les raisons de cet échec sont multiples. Avant tout, la Naqba issue de la création de l’Etat d’Israël n’a jamais vraiment quitté les esprits. La moitié de la population palestinienne de l’époque avait dû fuir les territoires.
Ceux qui ont refusé de fuir sont aujourd’hui citoyens israéliens - une citoyenneté qu’ils n’avaient pas demandée, mais qu’on leur a imposée - et ils représentent aujourd’hui plus d’1,2 million d’âmes, musulmanes et chrétiennes.
Et comme si la dépossession forcée de plus de 78% de leur territoire ne suffisait pas, les militaires israéliens occupent les morceaux de Palestine restants, seul héritage de 1967. Israël avait planifié cette occupation bien avant la guerre. L’occupation militaire est, par définition, une solution temporaire pour résoudre des problèmes entre Etats - alors que tous ont accepté de considérer la présence israélienne en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et à Jérusalem-Est toujours aussi temporaire 44 ans après.
La réalité se décrit en fait plus précisément comme un crime d’apartheid que par une occupation militaire.
Ayant débuté à l’aube des années 1970, les Palestiniens sont devenus, comme l’a dit l’ancien diplomate palestinien Afif Safieh, « déraisonnablement raisonnables » au point qu’année après année, les dirigeants palestiniens ont consenti concession sur concession, essayant d’atteindre une résolution équitable à leur dépossession et à l’occupation militaire.
On assiste apparemment à une série de concessions sans fin avec comme apogée ce qu’on appelle les accords de paix d’Oslo en 1993. Ces accords étaient issus de négociations profondément inégales entre l’OLP et Israël, qui visaient à amener les parties à trouver un « accord sur le statut final » dans un délai de cinq ans.
Les accords d’Oslo ont tout bonnement entériné le principe de l’occupation militaire et ont codifié l’incroyable déséquilibre entre la force occupante (Israël) et le peuple occupé (les Palestiniens). Les accords ont échoué lamentablement et à plusieurs reprises. Non seulement l’accord final n’a jamais vu le jour, mais les Palestiniens sont aujourd’hui plus que jamais favorables à une solution à deux Etats. Aucune des conditions avancées par Barack Obama et Benjamin Netanyahu pour relancer des négociations sur les frontières n’est acceptable. Les tergiversations du passé n’avaient engendré que des dommages irréparables sur le terrain, invitant à la capitulation palestinienne plutôt qu’à une reprise des négociations.
Après avoir lutté pour relancer le processus de négociation après deux décennies, les Palestiniens n’ont plus foi, ni en ce processus, ni en les organisations chargées de le superviser : le Quartet pour ne pas nommer les Etats-Unis, la Russie, l’Union Européenne et les Nations Unies. Pendant toute la période de ce processus, Israël a confisqué toujours plus de terres, construit toujours plus de bâtiments destinés aux colons, et est responsable de toujours plus de morts et de destructions.
N’importe quel observateur honnête arriverait à la conclusion qu’Israël n’a aucune intention de permettre aux Palestiniens de créer un Etat sur ces terres, seule solution viable à la résolution de la crise. Mêmes les puissances telles que les Etats-Unis ou l’Union Européenne n’ont engagé aucune action sérieuse pour mettre fin à ce conflit sur la base du droit international. L’excès de diplomatie a desservi les Palestiniens, leur laissant toujours moins de terres et d’eau potable, les laissant toujours plus désunis, toujours plus pauvres, avec un espoir toujours aussi fané.
Le drame vers lequel nous nous dirigeons en septembre tourne autour d’une équation simple. Ceux qui se prétendent être des leaders palestiniens n’ont plus aucun moyen de justifier leur présence dans les négociations avec la puissance occupante. Aussi prétextent-ils ce qu’ils décrivent comme une démarche stratégique pour effectuer une demande d’adhésion de l’Etat palestinien à l’ONU.
L’objectif politique sous-jacent qu’ils tentent de rétablir est que la résolution de ce conflit tend probablement vers la solution à deux Etats, Israël et la Palestine, basée sur la résolution 181 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui a divisé la Palestine en 1947 (Ndlr. illégalement, pourrais-je ajouter). On peut accorder à ce mouvement un 20/20 pour l’effort bien qu’il soit voué à l’échec, même si la Palestine était admise à l’ONU cette année, dans cinq ans ou même jamais. Les réalités du terrain ont drastiquement changé depuis 1947. Israël, grâce au soutien aveugle des Etats-Unis, est parvenu à retirer la solution à deux Etats des alternatives.
Les nouveaux dirigeants palestiniens, ceux que les négociateurs israéliens n’ont pas encore rencontrés, voient les choses différemment et refusent de croire qu’Israël désire vivre en paix quand les faits montrent le contraire depuis 64 ans. Ces nouveaux dirigeants palestiniens jugent l’Etat hébreu pour ce qu’il est : un Etat colonialiste, un mouvement d’apartheid puisant ses idées dans le racialisme, une idéologie exclusiviste qui refuse de permettre la création d’un Etat entre la Méditerranée et le Jourdain, sans parler du refus exprimé aux Palestiniens de les laisser rentrer chez eux et de les indemniser pour ce qu’ils ont subi, comme cela a été stipulé comme condition à l’admission d’Israël comme Etat membre de l’ONU le 11 mai 1949.
Une fois que le mouvement d’adhésion de la Palestine à l’ONU sera lancé, ce modèle prendra racine, et c’est ce que craint Israël car cela admet implicitement que Palestiniens et Israéliens sont égaux, co-citoyens, partenaires. Ces nouveaux dirigeants verront les Palestiniens abandonner l’envie d’un Etat indépendant dans une portion de la Palestine historique. Au lieu de ça, ils souhaiteront faire partie d’une structure politique représentative, défendant leur désir d’autodétermination dans leurs territoires historiques, même si ce pays est aujourd’hui appelé Israël.
Les Palestiniens vont bientôt boucler la boucle. Ils ont douloureusement souhaité un Etat laïc et démocratique à l’issue du conflit. Ils ont tristement perdu un temps précieux et des vies humaines en essayant d’accepter les conditions injustes pour une résolution du conflit.
En l’état actuel, plus tôt Palestiniens et Israéliens comprendront que leur destinée est de coexister et d’être égaux, plus tôt ils pourront réhabiliter leurs communautés et construire une société unique dont les citoyens seront égaux devant la loi et égaux en tant qu’êtres humains.
* Sam Bahour est un consultant américano-palestinien dans le monde des affaires et, jusqu’à récemment, conseiller à l’Université de Birzeit et l’Association Dalia. Il exerce actuellement les fonctions de directeur à la Banque arabe islamique. Son blog : // http://epalestine.blogspot.com
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10998
Le Mouvement de Libération Nationale palestinien n’a pas atteint son but. Le leader palestinien - comme s’il y avait encore un leader palestinien aujourd’hui - se prépare à remettre au goût du jour la question d’un Etat palestinien aux Nations-Unies en septembre. Dans les semaines et les mois qui viennent, nous assisterons à une énième tentative désespérée pour obtenir de la communauté internationale qu’elle assume ses responsabilités et qu’elle garantisse la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967.
Les raisons de cet échec sont multiples. Avant tout, la Naqba issue de la création de l’Etat d’Israël n’a jamais vraiment quitté les esprits. La moitié de la population palestinienne de l’époque avait dû fuir les territoires.
Ceux qui ont refusé de fuir sont aujourd’hui citoyens israéliens - une citoyenneté qu’ils n’avaient pas demandée, mais qu’on leur a imposée - et ils représentent aujourd’hui plus d’1,2 million d’âmes, musulmanes et chrétiennes.
Et comme si la dépossession forcée de plus de 78% de leur territoire ne suffisait pas, les militaires israéliens occupent les morceaux de Palestine restants, seul héritage de 1967. Israël avait planifié cette occupation bien avant la guerre. L’occupation militaire est, par définition, une solution temporaire pour résoudre des problèmes entre Etats - alors que tous ont accepté de considérer la présence israélienne en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et à Jérusalem-Est toujours aussi temporaire 44 ans après.
La réalité se décrit en fait plus précisément comme un crime d’apartheid que par une occupation militaire.
Ayant débuté à l’aube des années 1970, les Palestiniens sont devenus, comme l’a dit l’ancien diplomate palestinien Afif Safieh, « déraisonnablement raisonnables » au point qu’année après année, les dirigeants palestiniens ont consenti concession sur concession, essayant d’atteindre une résolution équitable à leur dépossession et à l’occupation militaire.
On assiste apparemment à une série de concessions sans fin avec comme apogée ce qu’on appelle les accords de paix d’Oslo en 1993. Ces accords étaient issus de négociations profondément inégales entre l’OLP et Israël, qui visaient à amener les parties à trouver un « accord sur le statut final » dans un délai de cinq ans.
Les accords d’Oslo ont tout bonnement entériné le principe de l’occupation militaire et ont codifié l’incroyable déséquilibre entre la force occupante (Israël) et le peuple occupé (les Palestiniens). Les accords ont échoué lamentablement et à plusieurs reprises. Non seulement l’accord final n’a jamais vu le jour, mais les Palestiniens sont aujourd’hui plus que jamais favorables à une solution à deux Etats. Aucune des conditions avancées par Barack Obama et Benjamin Netanyahu pour relancer des négociations sur les frontières n’est acceptable. Les tergiversations du passé n’avaient engendré que des dommages irréparables sur le terrain, invitant à la capitulation palestinienne plutôt qu’à une reprise des négociations.
Après avoir lutté pour relancer le processus de négociation après deux décennies, les Palestiniens n’ont plus foi, ni en ce processus, ni en les organisations chargées de le superviser : le Quartet pour ne pas nommer les Etats-Unis, la Russie, l’Union Européenne et les Nations Unies. Pendant toute la période de ce processus, Israël a confisqué toujours plus de terres, construit toujours plus de bâtiments destinés aux colons, et est responsable de toujours plus de morts et de destructions.
N’importe quel observateur honnête arriverait à la conclusion qu’Israël n’a aucune intention de permettre aux Palestiniens de créer un Etat sur ces terres, seule solution viable à la résolution de la crise. Mêmes les puissances telles que les Etats-Unis ou l’Union Européenne n’ont engagé aucune action sérieuse pour mettre fin à ce conflit sur la base du droit international. L’excès de diplomatie a desservi les Palestiniens, leur laissant toujours moins de terres et d’eau potable, les laissant toujours plus désunis, toujours plus pauvres, avec un espoir toujours aussi fané.
Le drame vers lequel nous nous dirigeons en septembre tourne autour d’une équation simple. Ceux qui se prétendent être des leaders palestiniens n’ont plus aucun moyen de justifier leur présence dans les négociations avec la puissance occupante. Aussi prétextent-ils ce qu’ils décrivent comme une démarche stratégique pour effectuer une demande d’adhésion de l’Etat palestinien à l’ONU.
L’objectif politique sous-jacent qu’ils tentent de rétablir est que la résolution de ce conflit tend probablement vers la solution à deux Etats, Israël et la Palestine, basée sur la résolution 181 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, qui a divisé la Palestine en 1947 (Ndlr. illégalement, pourrais-je ajouter). On peut accorder à ce mouvement un 20/20 pour l’effort bien qu’il soit voué à l’échec, même si la Palestine était admise à l’ONU cette année, dans cinq ans ou même jamais. Les réalités du terrain ont drastiquement changé depuis 1947. Israël, grâce au soutien aveugle des Etats-Unis, est parvenu à retirer la solution à deux Etats des alternatives.
Les nouveaux dirigeants palestiniens, ceux que les négociateurs israéliens n’ont pas encore rencontrés, voient les choses différemment et refusent de croire qu’Israël désire vivre en paix quand les faits montrent le contraire depuis 64 ans. Ces nouveaux dirigeants palestiniens jugent l’Etat hébreu pour ce qu’il est : un Etat colonialiste, un mouvement d’apartheid puisant ses idées dans le racialisme, une idéologie exclusiviste qui refuse de permettre la création d’un Etat entre la Méditerranée et le Jourdain, sans parler du refus exprimé aux Palestiniens de les laisser rentrer chez eux et de les indemniser pour ce qu’ils ont subi, comme cela a été stipulé comme condition à l’admission d’Israël comme Etat membre de l’ONU le 11 mai 1949.
Une fois que le mouvement d’adhésion de la Palestine à l’ONU sera lancé, ce modèle prendra racine, et c’est ce que craint Israël car cela admet implicitement que Palestiniens et Israéliens sont égaux, co-citoyens, partenaires. Ces nouveaux dirigeants verront les Palestiniens abandonner l’envie d’un Etat indépendant dans une portion de la Palestine historique. Au lieu de ça, ils souhaiteront faire partie d’une structure politique représentative, défendant leur désir d’autodétermination dans leurs territoires historiques, même si ce pays est aujourd’hui appelé Israël.
Les Palestiniens vont bientôt boucler la boucle. Ils ont douloureusement souhaité un Etat laïc et démocratique à l’issue du conflit. Ils ont tristement perdu un temps précieux et des vies humaines en essayant d’accepter les conditions injustes pour une résolution du conflit.
En l’état actuel, plus tôt Palestiniens et Israéliens comprendront que leur destinée est de coexister et d’être égaux, plus tôt ils pourront réhabiliter leurs communautés et construire une société unique dont les citoyens seront égaux devant la loi et égaux en tant qu’êtres humains.
* Sam Bahour est un consultant américano-palestinien dans le monde des affaires et, jusqu’à récemment, conseiller à l’Université de Birzeit et l’Association Dalia. Il exerce actuellement les fonctions de directeur à la Banque arabe islamique. Son blog : // http://epalestine.blogspot.com
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10998
PETITION : Palestine : la prochaine nation du monde
Dans quatre jours, le Conseil de Sécurité de l’ONU se réunira, offrant au monde une chance de soutenir une nouvelle proposition qui pourrait mettre fin à des décennies d’échec des pourparlers de paix israélo-palestiniens : la reconnaissance de l’Etat palestinien par l’ONU.
Plus de 120 nations du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ont déjà approuvé cette initiative, mais le gouvernement de droite d’Israël et les Etats-Unis y sont férocement opposés. La France et d’autres pays clés de l’UE sont encore indécis, mais une pression publique massive pourrait les pousser à saisir cette occasion unique de mettre fin à 40 ans d’occupation militaire.
Cela fait des décennies que les initiatives de paix menées par les Etats-Unis échouent, tandis qu’Israël a confiné la population palestinienne dans des enclaves, confisqué ses terres et empêché la Palestine de devenir une entité politique souveraine. Cette initiative audacieuse pourrait donner un nouveau point de départ pour résoudre le conflit, mais l’Europe doit prendre les devants. Lançons un immense appel mondial pour que la France et les principaux pays européens approuvent dès maintenant cette demande de reconnaissance de l’Etat palestinien, et pour montrer clairement que les citoyens du monde entier soutiennent cette proposition diplomatique légitime et non-violente. Signez la pétition et envoyez ce message à tous vos amis.
Aux dirigeants de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, à la Haute Représentante de l’UE et à tous les Etats membres de l’ONU :
" Nous vous exhortons à appuyer la demande légitime de reconnaissance de l’Etat palestinien et la réaffirmation des droits du peuple palestinien. Après des décennies d’échec des pourparlers de paix, il est temps d’inverser la tendance, de mettre fin à l’occupation et de progresser vers une paix fondée sur deux Etats."
http://www.france-palestine.org/article17936.html
Plus de 120 nations du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine ont déjà approuvé cette initiative, mais le gouvernement de droite d’Israël et les Etats-Unis y sont férocement opposés. La France et d’autres pays clés de l’UE sont encore indécis, mais une pression publique massive pourrait les pousser à saisir cette occasion unique de mettre fin à 40 ans d’occupation militaire.
Cela fait des décennies que les initiatives de paix menées par les Etats-Unis échouent, tandis qu’Israël a confiné la population palestinienne dans des enclaves, confisqué ses terres et empêché la Palestine de devenir une entité politique souveraine. Cette initiative audacieuse pourrait donner un nouveau point de départ pour résoudre le conflit, mais l’Europe doit prendre les devants. Lançons un immense appel mondial pour que la France et les principaux pays européens approuvent dès maintenant cette demande de reconnaissance de l’Etat palestinien, et pour montrer clairement que les citoyens du monde entier soutiennent cette proposition diplomatique légitime et non-violente. Signez la pétition et envoyez ce message à tous vos amis.
Aux dirigeants de la France, de l’Espagne, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, à la Haute Représentante de l’UE et à tous les Etats membres de l’ONU :
" Nous vous exhortons à appuyer la demande légitime de reconnaissance de l’Etat palestinien et la réaffirmation des droits du peuple palestinien. Après des décennies d’échec des pourparlers de paix, il est temps d’inverser la tendance, de mettre fin à l’occupation et de progresser vers une paix fondée sur deux Etats."
http://www.france-palestine.org/article17936.html
groupe facebook " PALESTINE MON AMOUR "
http://www.facebook.com/groups/groupedepalestinemonamour/?id=256917537666640&ref=notif¬if_t=like
La Palestine de 1946 à 2000
de gauche à droite :
1) en 46, la terre de Palestine en vert, avec des points blancs indiquant la présence des premiers colons juifs.
2) le plan de partage inégal (56 % prévus pour les juifs qui forment alors 32 % de la population et qui n’occupent que 7 % des terres de Palestine).
3) à l’issue de la guerre de 67, la Palestine morcelée en vert (Cisjordanie et Gaza)
4) après 40 ans de colonisation israélienne effrénée, les lambeaux de la Palestine occupée en vert.
http://www.france-palestine.org/article7995.html
1) en 46, la terre de Palestine en vert, avec des points blancs indiquant la présence des premiers colons juifs.
2) le plan de partage inégal (56 % prévus pour les juifs qui forment alors 32 % de la population et qui n’occupent que 7 % des terres de Palestine).
3) à l’issue de la guerre de 67, la Palestine morcelée en vert (Cisjordanie et Gaza)
4) après 40 ans de colonisation israélienne effrénée, les lambeaux de la Palestine occupée en vert.
http://www.france-palestine.org/article7995.html
Je suis pour un état palestinien libre avec Jérusalem-est comme capitale.
http://www.facebook.com/vive.la.palestine.libre
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l’indépendance de la Palestine - the independence of Palestine

le droit à l'autodétermination des palestiniens - the right to self-determination for Palestinians
http://www.facebook.com/university.of.independence.in.palestine?sk=info
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