Sept Palestiniens, quatre combattants et trois civils, ont péri lundi dans des raids israéliens sur la bande de Gaza,
d'où plus de 60 projectiles ont été tirés vers Israël, en dépit de contacts en cours sur une possible trève.
Au total, 25 Palestiniens, dont une majorité de membres de la branche armée du mouvement radical Jihad
islamique, les Brigades Al-Qods, ont été tués depuis le début de la confrontation vendredi, et plus de 70 blessés.
Deux Palestiniens ont été tués dans la soirée par un raid israélien à l'est de la ville de Gaza, selon les services
d'urgence dans le territoire palestinien gouverné par le mouvement Hamas.
Le Jihad islamique a précisé dans un communiqué que les deux victimes appartenaient à sa branche armée, qui a
revendiqué la plupart des tirs sur Israël depuis vendredi.
Une autre frappe en fin de soirée sur un terrain d'entraînement des Brigades al-Qods, dans le nord de l'enclave, n'a
pas fait de victime.
L'armée israélienne a confirmé un raid aérien dans le nord de la bande de Gaza visant des lanceurs de roquettes
contre Israël.
Auparavant, un homme de 65 ans et sa fille de 35 ans avaient été tués par un raid israélien sur le camp de réfugiés
de Jabaliya, au nord de la ville de Gaza.
Dans la matinée, un adolescent de 15 ans avait auparavant été atteint par une frappe aérienne dans le nord de
l'enclave côtière, selon les services d'urgence. Mais l'armée israélienne a catégoriquement démenti avoir lancé un
raid dans ce secteur lundi matin.
Plus tôt, un raid aérien près de Khan Younès (sud) avait tué deux combattants du Jihad islamique.
Une roquette Grad a touché une zone résidentielle à Ashdod, dans le sud d'Israël, provoquant des dégâts, selon le
porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld.
Une octogénaire a été blessée par des éclats de verre et plusieurs personnes traitées pour commotion, selon des
sources médicales israéliennes.
Depuis minuit (dimanche 22H00 MT), 42 roquettes et obus de mortier tirés de Gaza ont touché Israël et 24 autres
projectiles ont été interceptés par le système de défense antimissile Iron Dome (Dôme de fer), a indiqué l'armée
israélienne.
Au total, depuis vendredi, près de 150 projectiles sont tombés en Israël et plus de 50 autres ont été détruits en vol.
"L'armée israélienne est prête à étendre ses activités et les poursuivra aussi longtemps que nécessaire", a prévenu le
Premier ministre Benjamin Netanyahu.
A Gaza, le Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a fait état d'"efforts se poursuivant afin de protéger notre
peuple", à propos d'un éventuel cessez-le-feu. "Mais le chemin vers une accalmie est difficile à cause de l'agression
(israélienne) en cours", a-t-il souligné dans un communiqué.
Des contacts ont lieu depuis plusieurs jours entre le Hamas et Israël, via une médiation égyptienne, afin de
réinstaurer une trêve tacite et mettre fin aux violences.
Le Jihad islamique a toutefois rejeté les appels à un retour immédiat à la trêve avec Israël.
"Nous déclarons n'être engagés à aucune trêve avec l'ennemi imposant des conditions exorbitantes et nous
n'accepterons pas de trêve qui gaspille le sang de notre peuple, chaque fois que le veut l'ennemi", a déclaré un
porte-parole des Brigades Al-Qods dans une conférence de presse.
"Il n'y aura pas de trêve si ce n'est aux conditions de la résistance, à laquelle appartient le dernier mot sur le
terrain", a-t-il insisté.
La communauté internationale a manifesté son inquiétude face à cette flambée de violence.
Le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU), qui s'est réuni pour la première
fois depuis six mois, a exprimé sa profonde inquiétude devant le récente escalade et appelé au calme", selon un
communiqué.
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a participé à cette réunion à New York, a ensuite "condamné dans
les termes les plus forts les tirs de roquettes par des terroristes depuis la bande de Gaza".
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