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lundi 31 octobre 2011

LA MER MORTE

La mer Morte est un lac d’eau salée du Proche-Orient partagé entre Israël, la Jordanie et la Cisjordanie. D’une surface approximative de 810 km2, il est alimenté par le Jourdain. Alors que la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4 %, celle de la mer Morte est d’approximativement 27,5 %. Aucun poisson et aucune algue (macroscopique) ne peuvent subsister dans de telles conditions, c’est ce qui lui vaut le nom de « mer morte ». En réalité, cette mer n’est pas complètement morte puisqu’on sait aujourd’hui que des organismes microscopiques (plancton, bactéries halophile et halobacteria, etc.) y vivent.Sommaire [masquer]
1 Géographie
2 Histoire
3 Annexes
3.1 Articles connexes

Géographie[modifier]

Conséquence de la forte salinité sur les baigneurs.

L’eau de la mer Morte est une solution de sels dont la concentration diffère grandement de la salinité normale d’un océan. Le chlorure de magnésium et le chlorure de sodium sont les principaux composants de cette solution. Riches en minéraux, les eaux de la mer Morte sont réputées pour soigner le psoriasis et les rhumatismes.

La masse volumique de l’eau de la mer Morte (1 240 kg.m-3) est telle qu’un être humain peut y flotter.

La mer Morte est le point le plus bas du globe avec 417 mètres sous le niveau de la mer mais d’autres endroits de la vallée du grand rift pourraient un jour la supplanter. Le niveau de l'eau dans la mer Morte descend d’un mètre par an en moyenne.
Histoire[modifier]

Rivage salé près d’Ein Gedi.

Image satellite de la mer Morte.

La baisse de la pluviométrie, amorcée il y a 40 000 ans environ, a entraîné, en raison d’une très forte évaporation, une régression du lac et une augmentation constante de sa salinité.

Comme la mer d’Aral et le lac Tchad, la mer Morte a perdu, ces cinquante dernières années, le tiers de sa superficie. Le dessèchement est tel qu’une large bande de terre craquelée la scinde désormais en deux bassins distincts. La cause essentielle en est la surexploitation croissante du Jourdain, sa principale source d’eau douce, à des fins d’irrigation. Une autre cause considérable est l’évaporation de volumes importants d’eau par les usines de production de sel de la mer Morte. Elles seraient responsables de l’évaporation de 300 millions de mètres cubes d’eau par an.

La réduction de la superficie de la mer Morte se poursuit jour après jour, et crée à terme un risque écologique, économique et géostratégique dans la région.

Une solution consisterait à creuser le canal de la mer Morte (surnommé « canal de la paix »), un canal depuis la mer Rouge, sur une longueur de 180 kilomètres. La différence de niveau permettrait d’ajouter une centrale de production d’électricité. On construirait également une centrale de dessalement. Fin 2006, la Banque mondiale, l’Union européenne, le Japon et les États-Unis ont financé une étude de faisabilité d’une durée de deux ans pour un coût estimé de quinze millions de dollars. Le coût total du projet est estimé à trois ou quatre milliards de dollars.

Cette solution avait déjà été envisagée en 1902 par Theodor Herzl, mais à partir de la mer Méditerranée car plus proche. Il avait été prévu plusieurs projets dont l’un consistait en un canal souterrain. Les premiers mètres furent inaugurés par Menahem Begin, mais le creusement fut suspendu puis l’idée fut abandonnée en 1985.

À la suite des Accords d'Oslo en 1993, l’idée fut remise au goût du jour en impliquant l’Autorité palestinienne et la Jordanie. L’idée est de pomper l’eau de la mer Rouge jusque dans les montagnes proches du golfe d'Aqaba (soit 600 mètres au-dessus du niveau de la mer Morte). Puis, un canal de 184 kilomètres serait creusé en territoire jordanien, dont 134 kilomètres couverts, pour amener l’eau. Plusieurs organisations environnementales émettent de sérieux doutes quant à cette solution, craignant même des impacts négatifs sur l’écosystème.
Annexes[modifier]

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Articles connexes[modifier]
Canal de la mer Morte
Manuscrits de la mer Morte

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Unesco: victoire diplomatique en vue pour les Palestiniens

Les Palestiniens devaient sauf surprise engranger lundi une victoire diplomatique significative en obtenant, lors d'un vote de 193 nations, le statut de membre à part entière de l'Unesco, l'une des principales agences de l'ONU.


Israël s'est résigné à cette percée des Palestiniens, qui enregistreraient ainsi un premier succès dans leur démarche d'adhésion à l'ONU en tant qu'Etat membre à part entière.

"Il y aura un vote et les Palestiniens vont gagner", a confié à l'AFP Nimrod Barkan, ambassadeur d'Israël auprès de l'Organisation des Nations Unies pour la science, l'éducation et le culture (Unesco). "C'est le comptage que nous avons", a-t-il ajouté.

Les 193 Etats membres de l'Unesco réunis en "Conférence générale" à Paris, siège de l'organisation, devaient se prononcer en début d'après-midi sur une résolution au texte très simple et très clair: "La Conférence générale décide de l'admission de la Palestine comme membre de l'Unesco".

Le vote devait suivre une intervention du ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, Riyad al-Malki, qui devait défendre cette candidature, maintenue en dépit d'intenses pressions diplomatiques.
"Nous pensons que c'est contreproductif. C'est une mesure prématurée", a répété lundi devant la Conférence générale la sous-secrétaire américaine à l'Education, Martha Kanter.

Beaucoup d'Occidentaux estiment que la candidature à l'Unesco ne pouvait précéder l'aboutissement de la démarche entreprise par les Palestiniens auprès de l'ONU à New York.

Le président Mahmoud Abbas avait solennellement demandé le 23 septembre à l'ONU de reconnaître l'Etat palestinien. Cette demande doit être examinée le 11 novembre par le Conseil de sécurité, où elle pourrait être frappée d'un veto américain.

"L'Unesco, ce n'est ni le lieu, ni le moment. Tout doit se passer à New York", estimait ainsi vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

Mais Mahmoud Abbas avait été ferme la semaine dernière. "Nous ne renoncerons pas à la demande d'adhésion de la Palestine à l'Unesco", avait-il déclaré.

La candidature palestinienne embarrasse particulièrement les Américains, qu'elle place dans une position délicate vis-à-vis de l'Unesco. La pleine adhésion des Palestiniens, qui bénéficient aujourd'hui d'un statut d'observateurs, devrait provoquer l'arrêt immédiat de leur contribution financière à l'organisation, soit 70 millions de dollars et 22% de son budget.

Après l'avoir boycotté pendant 20 ans (1984-2003) pour protester contre sa mauvaise gestion et son idéologie tiers-mondiste, les Etats-Unis participent désormais activement aux programmes de l'agence, y voyant un moyen de diffuser certaines valeurs occidentales sans se mettre en première ligne.

Les diplomates de l'Unesco insistent notamment sur l'importance à leurs yeux des programmes en faveur des femmes et des filles dans certains pays.

Pour l'Unesco, les conséquences financières seront considérables. Israël devrait suivre les Américains et retirer lui aussi sa dotation. Selon l'ambassadeur israélien, le budget de l'Unesco serait ainsi amputé d'un quart de son montant.

"Cela deviendra impossible pour l'Unesco de remplir sa mission", a estimé Nimrod Barkan.

Dans un entretien à l'AFP vendredi, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova admettait que l'organisation devrait probablement réduire la voilure.

"Il faudra couper des programmes, réajuster l'équilibre de notre budget. Mais ce n'est pas seulement un problème financier, c'est un problème qui concerne l'universalité de notre organisation", affirmait-elle, tout en assurant être neutre dans ce vote.
Unesco: victoire diplomatique en vue pour les Palestiniens